En voulant réduire au silence la voix des anjouanais lors d'une marche pacifique par la violence et la brutalité de sinistres élément...
En voulant réduire au silence la voix des anjouanais lors d'une marche pacifique par la violence et la brutalité de sinistres éléments du PGN , Azali provoque une confrontation armée et révèle au monde entier la réalité de la situation sécuritaire du pays.
Plus de cinq jours d'Etat de guerre! Du jamais vu dans notre pays et même dans les pires heures sombres de la période séparatiste. Le pouvoir ne communique pas sur la réalité du bilan des affrontements. On parle des morts, des blessés aussi bien du côté des civiles que des militaires. La communauté nationale et internationale en est fortement émue !
Pour s'en persuader, loin du déni du pouvoir incarné par l'ORTC, il suffit de voir la pluie de communiqués émanant des organisations internationales et la réprobation au sein de la classe politique. La bataille est ainsi perdue pour Azali concernant la construction d'un mythe d'un pays stable, apaisé et communiant dans l'idée d'émergence sous sa houlette. Le pays paraît plus instable que jamais malgré les propos lénifiants et triomphalistes du pouvoir qui relèvent plus de la propagande que de la réalité.
Où sont les armes ? Qui sont ceux que la propagande d'Etat a abusivement assimilés à des terroristes, mais considérés comme des héros par la population qui souffre des affres de la dictature d'Azali ? Qui sont-ils au juste ? Et si ce n'étaient que les déserteurs qui avaient rejoint la contestation pour une raison ou une autre ? Une chose est sûre. L'armée comorienne lors de ces cinq derniers jours a été confrontée à un phénomène de désertion massive.
L'ampleur de ce dernier ne pourra plus être escamotée par la propagande officielle. Des armes et des munitions abandonnées suite à ces défections ont sans doute servi ou serviront à coup sûr à la résistance. On comprend que le pouvoir n'ait eu aucune envie de dialoguer dans cette affaire et se soit fendu d'un ultimatum qui n'était qu'une simple demande de reddition des hommes combattant la dictature: déposer les armes en échange d'une amnistie.
RECUPERER LES ARMES ET NEUTRALISER LES MILICES, cela était capital pour le régime Azali pour montrer que tout va bien. AUCUNE ARME, AUCUNE ARRESTATION DE COMBATTANT, la marche d'Azali dans la médina est sans gloire ni trompette.
Les combattants armés ne sont plus cantonnés dans une zone; ils sont éparpillés dans la nature. Le pays est moins sûr qu'avant, c'est tout le fruit du génie d'Azali qui a su créer une rébellion armée non maîtrisée et probablement alimentée par les désertions au sein de l’armée…. Azali ne pourra plus danser le Mapouka à Anjouan.
Par Ahmed Bourhane
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