QUE NOTRE PAYS, NOTRE CHÈRE FRANCE NOUS DISE CLAIREMENT À QUELLE SAUCE ELLE VEUT AU JUSTE NOUS MANGER! Nombreuses sont ces personnes,...
QUE NOTRE PAYS, NOTRE CHÈRE FRANCE NOUS DISE CLAIREMENT À QUELLE SAUCE ELLE VEUT AU JUSTE NOUS MANGER!
Nombreuses sont ces personnes, qui arrivent chez nous, qui y restent quelques années, avant de s'en aller, qui vivent le présent de ce territoire, mais qui ignorent tout de son passé, de son combat, pour la prise en compte de sa voix, pour sa dignité, qui viennent donner des leçons d'humanisme, là où elles devraient avoir la modestie de tenter de comprendre les faits qui ont mené au présent qu'elles voient.
Entre 1970 et 1977, lorsque les Chatouilleuses, contre vents et marées, ont refusé l'indépendance, ont refusé de subir le droit international, qui les condamnait à devenir les citoyennes d'un État en lequel elles ne croyaient pas, de nombreux observateurs de l'époque ont considéré qu'elles étaient instrumentalisées, ignorantes, égarées ou encore, " en manque de leurs hommes", comme a osé l'affirmer un ancien président comorien.
Au final, le temps a montré qu'elles n'étaient pas si égarées que cela, elles n'étaient pas aussi ignorantes que certains l'affirmaient, par ce qu'elles ont réussi à mettre les futures générations de leur île à l'abri des coups d'État, des violences, des dictatures et des emprisonnements injustes et arbitraires.
Et comme si l'histoire n'avait de cesse de se répéter, en 2018, par ce qu'elles cherchent des réponses, parce qu'elles refusent de subir les conséquences de l'inconscience des dirigeants comoriens, qui réclament les avantages à être un État et méconnaissent les obligations qu'ils ont vis-a-vis de leurs populations, elles sont devenues des racistes, des xénophobes, des personnes méchantes, des hors-la loi, celles qui, selon le défenseur des droits, font reculer l'Etat de droit à Mayotte.
Mais au fait, parmi toutes ces âmes qui aiment les étrangers à Mayotte pendant que les mahorais sont ceux qui les détestent, qui a eu la sagesse d'aller écouter ces femmes? Certainement pas le défenseur des droits, qui n'a jamais mis les pieds à Mayotte.
Par ce qu'au final, ce pourquoi elles militent, c'est la paix, la sécurité, l'exercice effectif des missions régaliennes de notre État ici, aussi bien pour les mahorais que pour les autres personnes présentes sur ce territoire.
Elles ont fait partie de cette génération à qui l'on a dit: 1,2,3 bass! On leur a dit, "il n'y a pas suffisamment de ressources sur ce territoire, privilégions l'éducation qualitative, diminuons les naissances, afin de prendre en charge au mieux nos enfants"
Elles ne comprennent pas pourquoi la même sensibilisation n'est pas mise en place aujourd'hui, à l'heure où notre hôpital de Mamoudzou est devenu la première maternité de France et d'Europe .
Elles ne comprennent pas que ces parcelles, qui appartiennent au [next] département et autres collectivités publiques, soient occupées illégalement, que les décideurs aient laissé faire au point que Kaweni est devenu le plus grand bidonville de France.
Elles ne comprennent pas cette régularisation massive d'étrangers, alors même qu'il n'y a pas de logements sociaux, pas de centre d'hébergement d'urgence, pas d'écoles, pas d'hôpitaux, pas de services publics en quantités suffisantes. Pourquoi notre État qui régularise, ne prend pas aussi les dispositions nécessaires pour que Mayotte puisse absorber ces régularisations massives ?
Elles ne comprennent pas que les bateaux de la PAF, en panne depuis si longtemps, ne soient pas réparés et qu'elles doivent assister impuissantes, tous les jours, à des débarquements, au vu et au su de tous.
Elles ne comprennent pas qu'au niveau national, il soit inacceptable de recueillir les 58 passagers de l'aquarius, lorsque chez elles, ce sont plusieurs "Aquarius" qui débarquent chaque jour.
Elles ne comprennent pas que cette liste de personnes assassinées dans des circonstances troubles ne cesse de s'allonger, Chiconi, combani, Kangani, Labattoir....
Elles ne comprennent pas que les étudiants étrangers, essentiellement comoriens, ne se joignent pas à elles pour demander au Putschiste de cesser de les malmener.
Elles ne comprennent pas et veulent des explications.
Mais non seulement les explications ne viennent pas, mais en plus, ce sont les forces de l'ordre qui sont envoyées pour les déloger, quand on aimerait bien voir ces mêmes forces de l'ordre aller plutôt déloger toutes ces personnes qui mettent en danger leurs vies et celles de leurs progénitures, en s'installant à ces endroits si dangereux, en toute anarchie...
Mais ces personnes-là, NOTRE État n'ira pas les déloger, par ce qu'il n'a nul part où les reloger.
Que faut-il donc? Qu'on se taise, qu'on laisse la bombe à retardement exploser en paix?
Par ce que certains groupes se foutent de tout cela, le ciel peut bien s'écrouler, peu leur importe, du moment que leurs gens ont leurs titres de séjour...
Badi Ra Hashiri quand même...
Yasmina Aouny
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