Le dialogue visant à pacifier la vie politique aux Comores peine à produire l'effet escompté. Vendredi dernier, les deux hommes se so...
Le dialogue visant à pacifier la vie politique aux Comores peine à produire l'effet escompté. Vendredi dernier, les deux hommes se sont rencontrés dans une atmosphère électrique. Le principal point d'achoppement est l'appréciation que porte chaque camp sur le statut et le sort des personnes détenues, pour des faits relevant du droit commun, vison relayée par le pouvoir, l'opposition, elle parle de prisonniers politiques.
Cette divergence d'approche rend hypothétique tout compromis politique allant dans le sens de l'apaisement souhaité, par la communauté Internationale notamment. Vendredi, après la rencontre du matin qui s'était soldée par un échec, le président Azali, aurait une deuxième fois dans la soirée de vendredi tenté de convaincre Mamadou de reprendre le dialogue en lui disant comprendre les doléances de l'opposition et aurait évoqué la création d'une commission pour étudier le sort des prisonniers.
La déclaration de l'ancien gouverneur de Ngazidja Aboulwahab n'est pas de nature à calmer le jeu, puisqu'il parle de toujours de prisonnier de droit commun. Il y a dans ce bras de fer quelques questions à se poser. Car connaissant le fonctionnement du président, à l'aise dans les zones de turbulences, pourquoi ne passe pas outre l'opposition et poursuivre son coup de force, qui exerce les pressions sur lui pour ne pas poursuivre son élan? La SADEC ou l'UA, comme prétend quelques membres de l'opposition. En tout état de cause, si dans les jours qui viennent aucun compromis n'est trouvé, on risque une crise politique de longue durée, à moins d'un miracle. Mais finalement la politique n'est elle pas une question de rapports de force qui reste à établir?
Par Daoud Halifa
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