Nous souhaitons une redéfinition de l’ordre du jour pour tenir compte de l’arrivée d’autres forces dans le dialogue inter-comorien Ch...
Nous souhaitons une redéfinition de l’ordre du jour pour tenir compte de l’arrivée d’autres forces dans le dialogue inter-comorien
Chers compatriotes,
Comme nous l’avons souhaité, le mouvement Badili Comores participe au dialogue inter-comorien. A ce titre, nous avons abordé les discussions en émettant le souhait de réviser l’ordre du jour adopté avant la crise anjouanaise, en présence de l’Union de l’opposition et avant l’ouverture du dialogue aux autres forces et mouvements politiques et de la société civile. Nos propositions d’ordre du jour ont émis le souhait suivant :
- Intégrer le point portant sur la crise anjouanaise et sa résolution définitive ;
- Intégrer les questions judiciaires et des libertés dans le point II de l’ordre du jour devant traiter « les mesure d’apaisement et d’assainissement du climat politique »
- Intégrer 2 points portant sur l’organisation du cadre de dialogue et son agenda dans le chapitre III « cadre permanent de concertation et de dialogue entre partie-prenantes comoriennes »
- Discuter le sort de la nouvelle constitution et rajouter les points portant sur l’indépendance de la justice, la neutralité des forces de l’ordre et l’amélioration de la bonne gouvernance, aux points déjà existants traitant l’Autonomie des îles et la réforme de la présidence tournante, dans le chapitre IV « les questions liées à la réforme constitutionnelles »
- Et dans le chapitre V sur les « Perspectives politiques et institutionnelles », nous avons demandé de rajouter des points portant sur la révision de la commission nationale électorale, la problématique du Juge électoral et les mesures pour assurer une participation inclusive.
Nous tenons à vous informer que nous continuerons à tirer les discussions d’une manière ou d’une autre vers ces amendements, car nous estimons qu’ils contribueront à consolider la paix, la démocratie, la bonne gouvernance et la transparence en matière électoral. De notre point de vue et objectivement parlant, il est difficile d’envisager un agenda électoral sans s’assurer d’une résolution de la crise anjouanaise (Identification et jugement des acteurs et commanditaires, démilitarisation de l’île…).
De la même manière qu’il est difficile d’envisager des élections transparentes et inclusives sans se poser la question de la légitimité de ceux qui vont les organiser, les collecter et les juger. Enfin, peut-on aborder les questions clefs (autonomie des îles et tournante), sans se poser la question de l’indépendance de la justice, la neutralité des forces de l’ordre et l’amélioration de la bonne gouvernance ? Enfin comment peut-on restaurer la confiance entre les acteurs politiques du pays et les dirigeants sans se poser la question de la légitimité de l’exécutif qui dirige le pays ? Après une profonde crise qui a entraînée des morts à Anjouan le Président peut-il continuer avec l’exécutif actuel sans poser la problématique de sa légitimité?
Ahmadou MZE SOILIHI
VP du mouvement Badili Comores
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