Le référendum dit de révision constitutionnelle du 30 juillet 2018 devrait être un rendez-vous crucial et incontournable dans le mandat d...
Le référendum dit de révision constitutionnelle du 30 juillet 2018 devrait être un rendez-vous crucial et incontournable dans le mandat du Président de la République, une sorte de consécration.
Ce fut tout le contraire! Nous avons assisté à une série d'échecs juridique, démocratique, politique et morale...
Ce fut tout le contraire! Nous avons assisté à une série d'échecs juridique, démocratique, politique et morale...
Sentant son impopularité certaine, le gouvernement met entre parenthèses les dispositions constitutionnelles pour s'assurer d'une victoire certaine sur un référendum devenu illégitime et illégal car organisé dans le total irrespect de la constitution censée lui donner sa légitimité : suspension de la Cour constitutionnelle et transfert de ses pouvoirs et compétences à la Cour Suprême par simple décret présidentiel.
Cette dernière a validé le référendum alors même qu'elle n'est pas compétente pour juger d'un tel scrutin. On apprend ainsi la théorie de la Kourou = Kourou... en voulant nous faire comprendre qu'un décret présidentiel ou un communiqué présidentiel peut modifier et mettre en œuvre des dispositions de natures constitutionnelles... nos juristes de la "Kourou présidentielle" sont magnifiques.
Échec cuisant sur le plan politique et démocratique... car il est de notoriété publique que la population a déserté les bureaux de votes... et sur les dizaines de membres présents dans ces bureaux de votes, on lisait clairement sur leur yeux l'ennui et la désillusion...
Mais on ne perdra pas la face, on ressort les vieilles méthodes pour remplir les caisses. Ils ont fait campagne sans adversaires et ils ont quand même perdus... On peut dire Merci au peuple comorien qui s'est montré digne.
A part l'Arabie saoudite, dont le gouvernement comorien a prêté un serment de vassalité inconditionnelle, aucun pays digne de ce nom n'a daigné félicité le régime pour le fameux succès du référendum où 92% de la population s'est prononcée...eh oui 92%... et non 21% constaté par les observateurs internationaux - mais chut, il ne faut pas le [next] dire - au contraire, les voix de la communauté internationale s'élèvent pour dénoncer les abus de pouvoir et les arrestations arbitraires parfois sous couvert d'une fabrication d'affaires qui ont entouré ce référendum.
Le gouvernement a perdu la guerre d'opinion, la légitimité politique, le soutien populaire dont il espérait capitaliser avec l'affaire de Mayotte et du pétrole... Ah le pétrole.... n'est-ce pas l'origine de tous ces imbroglios dont certains souhaitent s'accrocher encore au pouvoir ...? Le Président ne va sûrement pas démissionner, comme il l'avait promis, car c'est signé sa défaite certaine... Eh oui, une victoire à la Pyrrhus... avec un goût amer d'une grande défaite...
Enfin, comme disait Charles Pasqua : quand on a une Affaire, il faut créer une affaire dans l'Affaire pour étouffer l'Affaire. C'est exactement ce qui se passe aujourd'hui.... Mais le peuple comorien n'a pas dit son dernier mot.
A part l'Arabie saoudite, dont le gouvernement comorien a prêté un serment de vassalité inconditionnelle, aucun pays digne de ce nom n'a daigné félicité le régime pour le fameux succès du référendum où 92% de la population s'est prononcée...eh oui 92%... et non 21% constaté par les observateurs internationaux - mais chut, il ne faut pas le [next] dire - au contraire, les voix de la communauté internationale s'élèvent pour dénoncer les abus de pouvoir et les arrestations arbitraires parfois sous couvert d'une fabrication d'affaires qui ont entouré ce référendum.
Le gouvernement a perdu la guerre d'opinion, la légitimité politique, le soutien populaire dont il espérait capitaliser avec l'affaire de Mayotte et du pétrole... Ah le pétrole.... n'est-ce pas l'origine de tous ces imbroglios dont certains souhaitent s'accrocher encore au pouvoir ...? Le Président ne va sûrement pas démissionner, comme il l'avait promis, car c'est signé sa défaite certaine... Eh oui, une victoire à la Pyrrhus... avec un goût amer d'une grande défaite...
Enfin, comme disait Charles Pasqua : quand on a une Affaire, il faut créer une affaire dans l'Affaire pour étouffer l'Affaire. C'est exactement ce qui se passe aujourd'hui.... Mais le peuple comorien n'a pas dit son dernier mot.
TRIQUI
Juriste en droit public et du numérique
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