Convoi de véhicules pour la promotion d’un candidat, Antananarivo en 2013 – Madagascar Crédit photo : Sidonie Joudiou À Madagascar, le...
Convoi de véhicules pour la promotion d’un candidat, Antananarivo en 2013 – Madagascar Crédit photo : Sidonie Joudiou |
À Madagascar, le dépôt de dossier des candidatures auprès de la Haute Cour constitutionnelle pour l’élection présidentielle a commencé mercredi 1er août. Les déclarations d’intention permettent pour l’instant d’identifier une quarantaine de candidatures. En 2013, sur une cinquantaine de dossiers, 33 candidats avaient été admis à participer au premier tour. Qu’est-ce qui explique un nombre si élevé de postulants ?
Un pasteur, une chanteuse de zouk, un ex-Premier ministre, la présidente du syndicat des magistrats de Madagascar, des « petits candidats », comme le dit l’expression consacrée. Une expression d’autant plus vraie qu’il est dur d’exister à côté de figures politiques telles qu’Andry Rajoelina et Marc Ravalomanana, tous deux ex-chef de l’Etat et en lice pour l’élection.
« A Madagascar, on ne vote pas pour un idéal, mais pour une personnalité », affirme le juriste Anaclet Imbiki, ce qui pour lui explique la variété des profils et le nombre des compétiteurs. Pour la chercheuse en sciences politiques Ketakandriana Rafitoson, il faut y voir bien sûr une part de conviction, quand bien même les postulants savent qu’ils n’auront pas les moyens d’aller au bout. Mais c’est aussi un calcul politique puisque certains visent l’achat de leurs voix au second tour, explique-t-elle. À ce moment, il y aura des coalitions, ce qui leur permettra alors de monnayer leur soutien à l’un des deux finalistes. Avec à la clef le remboursement des frais engagés et la promesse d’un poste en cas de victoire.
On ne sait pas combien de dossiers vont être déposés après ces déclarations d’intentions. Il faudra attendre le verdict de la Haute Cour constitutionnelle le 21 août pour connaître la liste des candidats autorisés à participer. Par RFI
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