Il est inquiétant, lorsque le peuple du monde entier, valorise l’humain, et que ce dernier, se chosifie aux îles nôtres. Le chef de l’Éta...
Il est inquiétant, lorsque le peuple du monde entier, valorise l’humain, et que ce dernier, se chosifie aux îles nôtres. Le chef de l’État, le ministre, le footballeur, le directeur, l’artiste, le désœuvré, le voyou… sont avant tout des humains. Cet humain là, que nous sommes de nature, nous rend sous le même pied d’égalité, avant de devenir ce que le destin nous façonne, mérite de reconnaissance et de valeur.
Ici, seuls les titres et les fonctions qui passent aux critiques et non l’humain en soi. L’injustice que subissent nos frères et sœurs est une injustice sans terme. Nos frères et sœurs sont mis en prison parce qu’ils n’ont pas des bras longs. Cela fait sept mois depuis que notre sœur Sitty Thouraya séjourne dans les prisons de Moroni. Et nous autres qui connaissons la vie en prison, la connaissons dure. Et n’en parlons plus quand il s’agit de celle d’une fille. passons.
Sitty Thouraya est victime, de l’arbitraire, de l’insouciance, de l’injustice, de la mauvaise foi, de l’antipathie et surtout de l’indifférence de la classe de discernement comorienne. Cette jeune femme, est prise en proie facile, afin de servir de drap enveloppant des larrons de luxe. Dix huit millions de fc, sont escamotés de la caisse de retraite, Sitty Thouraya fait partie des cinq agents de cette société, accusés du vol. Et tous, ont été interpellés, entendus. Ils s’agissent de la directrice de cette société, Madame de Maoulana Charif, Vice-président de l’Assemblée nationale, lui qui fait la pluie et le beau temps au sein du pouvoir en place, le gardien de cette société, le chef comptable et deux assistantes comptables, parmi lesquelles Sitty Touraya, comme susmentionné. Seule Sitty Thouraya qui demeure en prison, dont la caution de trois millions est refusée, tandis que les autres jouissent de liberté sous caution de six millions. Passons.
Le silence des intellectuels de la place face à cette injustice, [next] est écœurant. Honte à la classe politique, honte aux supers intellectuels, s’autoproclamant défenseurs de droit et de devoir… et des valeurs socioculturelles. Honte, à la jeunesse affairée qui s’imbibe dans les affaires, qui broient ceux qui dénoncent au lieu de viser là où le mal se trouve. Sitty Thouraya, n’est pas un objet. Donc, elle ne peut être utilisée pour alibi. Il faudra que justice soit faite pour que l’on sache qui est coupable de quoi. Mais pourquoi la directrice de cette société, qui selon la logique des choses, devrait être la première à être internée en attendant l’enquête, est libre sans aucune inquiétude. Et elle exerce quand même ses fonctions de directrice. Mais quelle enquête est-elle menée ? Passons.
Mais pourquoi, nos autorités, ont la manie de sacrifier des humains de la sorte pour des fins personnelles avec désinvolture ? Mais pourquoi cette méchanceté ? Jusqu’à ce que justice soit faite, Sitty Thouraya est innocente. Comment avoir le cœur de maintenir une qui fille ayant l’âge de la sienne en garde à vue pendant plus de sept mois sans que l’on sache son sort, sans aucune charge qui pèse sur elle, au claire ? Non, à cette justice, non à ces injustes, non à cette justice de deux poids et deux mesures. Justice pour Sitty Thouraya. Par Said Yassine Said Ahmed
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