C’est bizarre. Ceux qui ont des armes, ceux qui disent que nous les battrons avec tous les moyens, ceux qui ont parlé dans les meetings e...
C’est bizarre. Ceux qui ont des armes, ceux qui disent que nous les battrons avec tous les moyens, ceux qui ont parlé dans les meetings en disant qu’on va appliquer nos forces pour le réprimer… ont droit de s’appeler défenseur de droit et de liberté.
Que vous veuillez ou pas nous condamnons l’acte. Vous n’avez pas le monopole de l’amour à notre pays, vous n’avez pas le monopole de la sensibilité aux maux de notre pays. Et parmi l’amour à ce pays, c’est que Azali fait ses cinq ans et qu’il quitte le pouvoir avec son Oui.
Mais ceux qui disent « NON » au passage en force du chef de l’Etat, ceux qui disent qu’il faut respecter la constitution qui a fait de lui ce qu’il est aujourd’hui, ceux qui disent que le boycotte, donc le « N’allez nulle part pour voter »… sont des criminels, de semeurs de haines, des incitateurs à la violence. Encore une fois, non. « Komtrwana pvanu kwezi wahe siasa inu ». On n’est pas obligé d’adhérer à la politique tyrannique du pouvoir actuel pour qu’on soit accepté. Mais ne mentez pas. Comme vous ne voulez que nous disions « NON » à l’injustice du pouvoir en place, vous ne voulez pas non plus que nous disions « NON » à la barbarie ? Mais quel peuple sommes-nous ?
Ne renversons pas les rôles s’il vous plait. Détruire une loi, une constitution, donne une liberté animale. Le pouvoir qui s’amuse avec les mots et les noms de toute violence doit avoir son nom s’il vous plait. Même si certains de nos proches, souffrant eux aussi du régime en place mais, avec des raisons qu’on ne sait pas lesquelles, veulent à tout prix nous faire taire, en banalisant nos écrits et nos dires, on tient toujours à dire NON. Non à cette tyrannie, cet absolutisme...
Par Said Yassine Said Ahmed
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