Après le referendum, le déluge ? Le référendum du 30 juillet 2018 aura bien lieu, sauf surprise de dernière minute. La Cour Suprême ...
Après le referendum, le déluge ?
Le référendum du 30 juillet 2018 aura bien lieu, sauf surprise de dernière minute. La Cour Suprême monocolore, validera le scrutin en dépit des irrégularités et troubles qui seront constatées sur le terrain. Dès la proclamation des résultats définitifs, le Président de l’Union deviendra plus fort que jamais. Le pays disposera désormais d’une constitution taillée sur mesure qui entrera en vigueur à la date de la proclamation des résultats officiels.
Le gouvernement, organisera contre vents et marées la promesse présidentielle de réviser la constitution. Il s’est fixé l’objectif de réaliser cette promesse et s’est donné les moyens humains, matériels et financiers pour le réaliser en dépit d’un environnement politique, économique et social défavorable. Le conseil des ministres du 18 juillet 2018 a confirmé l’arrivée du matériel électoral financé sur fonds propres. La loi des finances de cette année 2018 n’a pourtant pas prévu de ligne budgétaire pour financer des élections. Une loi rectificative n’a pas été présentée à l’Assemblée de l’Union lors de sa première session ordinaire de l’année 2018.
La campagne référendaire en cours, à sens unique, avec les moyens de l’Etat, dévoile la perte de confiance de plus en plus croissante de la population vis-à-vis, de la politique, des hommes politique, des partis politiques de ce pays et aux structures en charge [next] de l’organisation et de l’homologation des scrutins. Pour une question aussi cruciale que l’avenir institutionnel du pays, la population ne s’intéresse pas au débat entre les partisans du « Oui » et ceux qui clament « qu’il n’aura pas de referendum ». Le pays avait acquis depuis 2001, une bonne expérience, reconnue par tous, en matière d’organisation et de supervision des élections. La tenue du prochain referendum du 30 juillet 2018 portera un coup sérieux à cette expérience. Ce scrutin a exclu de fait plusieurs milliers de jeunes qui ont atteint la majorité depuis 2016, en l’absence d’une actualisation des listes électorales. Il consacrera la fin de l’indépendance des Commissions dites « indépendantes » en charge des élections.
Le prochain scrutin démontrera encore une fois comme en 2002 et en 2009 que la politique de la chaise vide, de l’obstruction systématique de l’opposition n’a jamais été payante dans ce pays. Elle joue toujours en faveur du pouvoir en place qui sortira renforcé et prêt à foncer pour organiser un scrutin présidentiel de 2019 de tous les risques. Et le pays entrera en zone de turbulence dès ce 30 juillet 2018 pour une durée indéterminée malheureusement. ComoresDroit
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