Rassemblement des Comoriens originaires d'Anjouan à Moroni Ce matin une dense foule s'est réunie avec deux revendications pr...
Rassemblement des Comoriens originaires d'Anjouan à Moroni
Ce matin une dense foule s'est réunie avec deux revendications précises, le respect de la tournante et le maintien à résidence de l'ancien président Sambi. Ce rassemblement soulève une grande inquiétude, car il peut être le prélude d'une situation dangereusement attendue et qui peut s'embraser. Jusqu'à là, le gouvernement a pu maintenir un semblant ordre, mais à quel prix, lorsqu'on sait les détentions en cours et les intimidations presque quotidienne.
Avec l'entrée en scène de ces jeunes Comoriens, la situation pourrait dangereusement évoluée dans le mauvais sens. Je me permettrais cette indexation en espérant que mes compatriotes le perçoivent comme étant une sensation personnelle. Je voudrais l'exposer comme fait vécu. Certes nous formons un peuple, mais loin de former une nation. Cette explication rationnelle à mon avis appelle plusieurs observations, sans pour autant vouloir offenser quelque île que ce soit.
Il faut se rendre à l'évidence de ce constat pour palper, que même la notion de peuple n'existe que par un appétit intellectuel. Mais les manifestations subjectives, psychologues du [next] «Comorien» en général semblent plaider avoir à faire à des groupes disparates vivants dans un territoire, la mer, naturellement a accentué le phénomène. Nos concessions «MAHOURA YAHATROU» résident encore dans nos subconscients et rendent difficiles la formation d'un peuple aspirant à former une nation.
La responsabilité de chacun, et surtout nos dirigeants serait d'intégrer cette spécificité désagréable et décevante pour nous, désireux attachés à cette exigence intellectuelle réaliste, parce que le destin est commun, comment peut-il en être autrement? Mon propos peut être perçu comme étant une provocation, voire fou, mais laisser moi vous dire que je peux être offensé et même prêt à Mourir si on s'en prend à mon chef de village. Mais ne suis pas prêt à mourrir pour le président de mon pays ou mon pays tout court. Alors que d'autres peuples raisonneraient l'inverse, c'est un raisonnement typiquement grand- Comorien.
Au même titre le Comorien d'Anjouan raisonne pareil. La différence entre ces deux là, ce que l'un est déterminé même face à la mort, l'autre a une autre explication qu'est «mieux vaut être vivant que mort.» Chacun doit prendre ses responsabilités pour faire les Compromis nécessaires pour éviter des événements douloureux. Daoud Halifa
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