Une lecture, même rapide, de l’histoire récente des Comores démontre que l’opposition Azali-Sambi exprime une division entre peuples et, ...
Une lecture, même rapide, de l’histoire récente des Comores démontre que l’opposition Azali-Sambi exprime une division entre peuples et, aussi, entre groupements d’intérêts.
De manière maladroite, le pouvoir actuel montre sa collusion avec le gouvernement d’Arabie saoudite et la Chine (à travers les travaux du port de Moroni et l’extension de l’hôpital El-Maarouf) ; une manière sûrement de mettre la diplomatie française en concurrence tout en taisant les liens qui unissent les Comores à des hommes d’affaire, de grandes familles, des élus de France.
Ces alliances tranchent avec celles du précédent président, Sambi, surnommé “l’ayatollah” eu égard à son enturbannement et son alliance avec l’Iran chiite, son soutien à Mouammar Kadhafi et, donc, son insoumission aux désidératas saoudiens et français. Ainsi prennent sens les lois adoptées en 2017 par Azali interdisant la pratique du chiisme parmi les Comoriens et imposant l’islam sunnite chaféite comme seule confession autorisée.
La campagne fait rage ces derniers mois, une partie du patronat s’affiche ouvertement et maladroitement en faveur Azali. Pour preuve, cette affiche 4×3 dans les rues du pays montrant Omar Mouhssine, “opérateur économique”, à l’œuvre dans l’alimentaire et l’immobilier en lien avec des investisseurs kényans. Le comble de la maladresse (ou du cynisme) se trouve dans le slogan : “Je crois au dévéloppement [sic] d’Azali” alors qu’on serait en droit d’espérer le développement des conditions de vie des Comoriens. L’Union africaine (UA) se mêle aussi de la situation locale elle qui a tenté, ces jours derniers à son sommet de Nouatchok, de dissuader Azali de maintenir le référendum. Pour rappel, l’Union africaine vise à libérer les échanges commerciaux intra-africains et donc à concurrencer, aux Comores, les importations émiraties (Dubaï) et françaises. ©Metamag
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