Lundi matin, Barack Obama a rendu visite à la matriarche de la famille Obama au Kenya, Sarah (au centre), que l'ex-président appelle «...
L'ancien président américain Barack Obama a raconté lundi des souvenirs de sa famille kényane, lors d'une visite dans l'ouest du pays, où il a inauguré un centre de jeunesse conçu par sa demi-soeur, a constaté un journaliste de l'AFP.
M. Obama effectuait son premier voyage dans le pays d'origine de son père depuis 2015. Alors président en exercice, il n'avait pas pu venir dans le village familial, car son avion était trop gros pour atterrir à Kisumu, sur les rives du lac Victoria, a-t-il rappelé avec humour.
«C'est une grande joie d'être de retour auprès de tant de gens qui sont de la famille pour moi, et autant qui prétendent être de la famille. Tout le monde est un cousin», a-t-il plaisanté, déclenchant les rires de l'assistance.
Lundi matin, M. Obama a rendu visite à la matriarche de la famille Obama au Kenya, Sarah, que l'ex-président appelle «Grand-mère», même s'ils n'ont pas de liens de sang, dans le village de Kogelo, où son père est né et est enterré.
Il s'est ensuite remémoré son premier voyage au Kenya, quand il avait 27 ans. Depuis Nairobi, il avait d'abord pris «un train très lent», puis un bus avec «des poulets sur (ses) genoux et des patates douces s'enfonçant dans (ses) côtes».
Ensuite, il avait dû s'entasser dans un «matatu» (minibus), «encore plus bondé que le bus», avant de marcher jusqu'à la maison de Sarah. Il s'est souvenu avoir dû attraper un poulet pour le dîner qu'il n'avait pas eu le coeur de tuer lui-même, ou encore avoir visité la tombe de son père et pris des bains de soleil.
«Et j'ai regardé les étoiles et (...) cela m'a donné un sentiment de plénitude [next] qu'aucun hôtel cinq étoiles ne m'a jamais donné», a-t-il ajouté.
M. Obama s'exprimait à l'occasion de l'inauguration du centre de jeunesse Sauti Kuu («fortes voix», en swahili), fondé par sa demi-soeur Auma Obama. Il a expliqué qu'en se remémorant tous ces souvenirs, il ne pouvait pas être «plus fier de ce que (sa) soeur a construit».
Celle-ci a expliqué que ce centre ultra-moderne permettrait aux jeunes de la région d'avoir accès aux livres, à Internet et à des activités sportives.
Ils pourront aussi recevoir des cours d'éducation civique, de finances, sur la défense de l'environnement ou encore l'éthique de travail.
Le centre comprendra un terrain de football aux standards internationaux parrainé par le ministère allemand de la Coopération et du Développement, un terrain de basket-ball financé par la fondation Giants of Africa, ainsi qu'un terrain de volley-ball/netball et d'autres installations, dont une bibliothèque et un laboratoire Internet.
«La raison pour laquelle j'ai monté ce centre, c'est pour que ma communauté réalise combien elle est est riche. Je ne veux pas que les gens de ma communauté se comportent en mendiants (...) Commençons à dépendre de nous-mêmes», a déclaré Auma Obama.
M. Obama a estimé que le centre permettrait de responsabiliser et éduquer la jeunesse locale pour qu'elle puisse demander des comptes à la classe politique et faire «des choses remarquables, qui changent le monde».
L'ex-président américain était arrivé dimanche au Kenya et s'était entretenu dans l'après-midi avec le président Uhuru Kenyatta et avec le leader de l'opposition Raila Odinga.
À l'issue de son séjour kényan, M. Obama s'envolera pour l'Afrique du Sud, où il prononcera un discours très attendu à l'occasion du 100e anniversaire de la naissance de Nelson Mandela. AFP
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