Discours de Mohamed Soilih, président de la Chambre de l'agriculture, de la pêche et de l'élevage à Fomboni (Mohéli) Monsieur...
Discours de Mohamed Soilih, président de la Chambre de l'agriculture, de la pêche et de l'élevage à Fomboni (Mohéli)
Monsieur le Président, mes Chères compatriotes,
C’est avec un immense plaisir et avec beaucoup d’émotion que je m’adresse à vous aujourd’hui à Mohéli. Pas un instant, pas une minute, je n’ai cessé d’agir pour servir l’Union des Comores et le secteur primaire. Cette Union des Comores que j’aime autant que je vous aime. Cette Union des Comores riche de sa jeunesse, fort de son histoire, de sa diversité assoiffée de justice et d’envie d’agir. Cette Union des Comores qui croit- moi, n’a pas fini d’étonner le Monde.
Monsieur le Président de l’Union des Comores,
Quarante trois années après l’indépendance apparait comme des îlots de prospérité relative et de paix dans un environnement régional où les difficultés politiques et économiques sont des plus en plus présentes alors que la solidarité internationale tend à se faire rare. S’il n’est pas la première préoccupation des citoyens, le chantier institutionnel est une priorité pour l’élu donc votre priorité. Avec son exécutif boiteux, ses forces politiques des partis de dénigrement et pas des partis de gouvernement. Son parlement hargneux, sa démocratie bigleuse et son administration arthritique le système ne permet pas aujourd’hui à aucune politique bonne ou mauvaise, de s’appliquer vraiment.
Quarante trois années après l’indépendance apparait comme des îlots de prospérité relative et de paix dans un environnement régional où les difficultés politiques et économiques sont des plus en plus présentes alors que la solidarité internationale tend à se faire rare. S’il n’est pas la première préoccupation des citoyens, le chantier institutionnel est une priorité pour l’élu donc votre priorité. Avec son exécutif boiteux, ses forces politiques des partis de dénigrement et pas des partis de gouvernement. Son parlement hargneux, sa démocratie bigleuse et son administration arthritique le système ne permet pas aujourd’hui à aucune politique bonne ou mauvaise, de s’appliquer vraiment.
Il faut changer le logiciel du pouvoir avant de rallumer la machine. Aucun Président sérieux ne raisonne aujourd’hui à institution constante. Nos voisins immédiats Maurice et Seychelles hier objet d’interrogations voire source d’inquiétude sont aujourd’hui des partenaires écoutés et même sollicités dans notre Zone. Engager une réflexion collective sur tous les sujets d’intérêt commun pour construire un espace de solidarité dans notre région est un défi, une priorité et une première urgence. Dans un univers dur, la réflexion pour conduire un pays et pour préparer le futur, c’est indispensable.
Un gaulliste normalement constitué, je pense en être un, ne peut être que favorable au referendum ! Il ne faut jamais craindre que le peuple s’expriment c’est à nous hommes et femmes de ce pays de les convaincre de l’absolue nécessité de revoir et de renforcer l’idéal Comorien particulièrement en ce temps troublés. Je me battrai sans relâche pour cela. Et l’Union des Comores, [next] de son coté doit faire preuve d’avantage de pédagogie et de transparence.
L’Union des Comores a raté son développement et nous avons tous été heurtés dans notre chair dans cette épreuve, le monde du secteur primaire qu’on disait fatigué et travaillé par toutes sortes de peur, a montré qu’il était un secteur forte décidé d’aller de l’avant. Il a montré sa détermination à accompagner le changement, à défendre les libertés et son refus de se laisser intimider par le désarroi profond, sa mobilisation inouïe, a impressionné, bien au-delà de nos frontières. Face aux défis qui lui étaient lancés, le gouvernement a réagi comme il devait, il a fait preuve de responsabilité. Quand aux reformes annoncées, elles vont dans la bonne direction. C’est un projet collectif, ce doit être une volonté nationale. Mais l’essentiel, je le répète dans la révision constitutionnelle qui exige de la détermination dans la durée.
L’heure n’est pas à la stratégie ni aux tactiques politiciennes, la situation exige un soutien sans ambigüité à l’exécutif. Il ne parait inadéquate et même fâcheuse de laisser perdurer cette situation. Notre société souffre de discrimination insulaire et d’inégalités qu’il faut combattre. Ce genre d’inégalités, d’injustices explique une partie d’exaspération de nos concitoyens. Il faut recadrer le système.
Mais, au prétexte d’attirer l’attention, il ne faut pas tout mélanger, par fermeté, mais aussi par pédagogie, il faut être intraitable sur le respect de la loi qui sanctionne les détournements des deniers publics, aussi sur le respect des Symboles de la république. Mais la répression ne suffit pas. Il faut aussi parler, dialoguer pour essayer de comprendre et de convaincre. Monsieur le Président, j’adore aller expliquer à mes partisans ce que nous allons faire ensemble, concerter, c’est n’est pas renoncer à décider. Ce qui me parait détestable, c’est de dire « voilà ce que l’on va faire » sans avoir discuté avant.
La méthode que je préconise, c’est de se mettre autour de la table, de parler, de regarder si un accord est possible. Bien sûr à un moment il faut décider et trancher, sans avoir l’accord de tout le monde. Je ne cherche pas le consensus et le compromis à tout pris car j’ai bien conscience [next] qu’ils sont parfois impossibles. Mais il y a un travail de préparation et de pédagogie de la reforme qui peut permettre d’éviter les blocages. C’est la voie que j’ai choisi. Pour moi Monsieur le Président le referendum du 30 juillet 2018 ne sera pas la revanche des accords de Fomboni de 2001.
Monsieur le président, honorable assistance,
Nous sommes issus des organisations de la société civile nous ne sommes pas l’opposition du pouvoir mais puisque en Union des Comores les affaires sont si étroitement liées, la politique, l’économie et le sociale que la neutralité est devenue impossible.
Nous sommes issus des organisations de la société civile nous ne sommes pas l’opposition du pouvoir mais puisque en Union des Comores les affaires sont si étroitement liées, la politique, l’économie et le sociale que la neutralité est devenue impossible.
Ainsi, après mûre réflexion, après de larges consultations j’ai pris la décision, parce que je le considère nécessaire aux intérêts supérieurs de l’Union des Comores et des Comoriens d’appeler à voter « OUI » pour un changement le 30 juillet prochain.
L’Union des Comores souffre d’une grave crise de Confiance. Nous dévons l’en délivrer. Il en va de notre devoir comme de notre intérêt. Le secteur primaire uni et rassemblé ne saurait demeurer l’oublié d’une histoire enfouie.
Ce serait à la fois manquer de générosité et de réalisme politique que de penser d’un secteur qui compte plus de 80 % de la population, peut être ignoré, voire brutalement marginalisé. Monsieur le président, l’ancien président français Jacques Chirac nous disait ; que dans l’exercice du pouvoir le plus dur est le choix des collaborateurs. Je vous félicite et vous dis que le choix de Youssouf Mohamed Belou est le meilleur possible.
C’est un renouvellement du personnelle politique et un éclatement des appartenances anciennes. Il n’a en effet ni l’obsession de faire entendre une petite musique propre ni l’angoisse d’être traité en simple collaborateur. Il se satisfait du rôle de bouclier du chef de l’Etat. Sa fidélité à toute épreuve et sa proximité reconnue avec le Secrétaire général du Gouvernement IDAROUSSI AHAMADI est un atout supplémentaire non négligeable. A côté de vous il n’y a pas un adversaire à surveiller. Vous pouvez dormir tranquillement.
Agriculteurs, éleveurs et pécheurs comorien, l’Union des Comores c’est vous. Unis et résolu soyons présents pour écrire ensemble la nouvelle page de l’histoire des Comores. Pour le « oui » le 30 juillet prochain nous serons présents là ou l’histoire nous fixe rendez-vous.
Vive le changement, vive les Comores
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