Un haut responsable de l'un des principaux partis de l'opposition comorienne a été condamné lundi à six mois de prison avec sursis ...
Un haut responsable de l'un des principaux partis de l'opposition comorienne a été condamné lundi à six mois de prison avec sursis pour sa participation à une manifestation contre le président du pays, Azali Assoumani, qu'il accuse de dérive autoritaire et 12 mois de prison avec sursis pour d'autres faits.
Secrétaire général du parti Juwa, Ahmed El Barwane avait été interpellé le 1er juin à la sortie de la grande mosquée de Moroni, la capitale de l'archipel, lors de violents affrontements entre la police et des manifestants anti-régime.
M. El Barwane a été condamné à 12 mois de prison avec sursis, a annoncé lundi le juge Aliami Youssouf, sans préciser les accusations dont il a été reconnu coupable. Il a été libéré dans la journée.
L'opposition comorienne a multiplié les manifestations ces dernières semaines pour exiger le "rétablissement des institutions démocratiques" du pays, après une série de mesures très controversées du chef de l'Etat.
Azali Assoumani a suspendu la Cour constitutionnelle, assigné à résidence son prédécesseur Ahmed Abdallah Sambi, président du parti Juwa, et organisé le 29 juillet un référendum qui lui permettrait de briguer dès l'an prochain un deuxième mandat consécutif à la tête de l'archipel.
Originaire de la Grande-Comore, le colonel Azali a été élu en 2016 pour un mandat de cinq ans. Il avait déjà occupé la fonction suprême de 1999 à 2006, à la suite d'un putsch, avant de céder démocratiquement le pouvoir.
Il a fait savoir qu'il serait candidat à un second mandat consécutif en cas de victoire du "oui" au référendum.
En dépit de ce sinistre – qui n’a pas fait de victimes –, le gouvernement a décidé de maintenir le référendum constitutionnel prévu le 29 juillet. « Toutes les dispositions seront prises, il va falloir trouver dans des délais assez brefs un nouveau siège pour la Ceni », a expliqué le ministre.
Nature criminelle
A deux mois de ce scrutin, le siège de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) a été ravagé par les flammes dans la nuit du 6 au 7 juin. « Le gouvernement condamne avec la plus grande fermeté cet acte barbare contre une institution démocratique du pays et qui intervient en plein lancement du processus référendaire », a déclaré le ministre de la justice, Moussa Mahoma (qui assurait l’intérim du ministre de l’intérieur, Mohamed Daoudou, en déplacement). « Les enquêteurs laissent entendre que l’incendie pourrait être de nature criminelle », a-t-il ajouté.En dépit de ce sinistre – qui n’a pas fait de victimes –, le gouvernement a décidé de maintenir le référendum constitutionnel prévu le 29 juillet. « Toutes les dispositions seront prises, il va falloir trouver dans des délais assez brefs un nouveau siège pour la Ceni », a expliqué le ministre.
Un émissaire de l'Union africaine (UA) est attendu prochainement à Moroni pour des "consultations avec le gouvernement et les autres acteurs concernés", selon l'organisation panafricaine.
Avec AFP