Bonne fête de rupture de ramadan 2018 « Ô les croyants! Observez strictement la justice et soyez des témoins (véridiques) comme Alla...
Bonne fête de rupture de ramadan 2018
« Ô les croyants! Observez strictement la justice et soyez des témoins (véridiques) comme Allah l'ordonne, fût-ce contre vous-mêmes, contre vos père et mère ou proches parents. Qu'il s'agisse d'un riche ou d'un besogneux, Allah a priorité sur eux deux (et Il est plus connaisseur de leur intérêt que vous). Ne suivez donc pas les passions, afin de ne pas dévier de la justice. Si vous portez un faux témoignage ou si vous le refusez, [sachez qu'] Allah est Parfaitement Connaisseur de ce que vous faites » LE SAINT CORAN Sourate les Femmes verset 135
Le monde musulman, avec le peuple Comorien, célèbre aujourd’hui la fête de rupture des jeûnes du mois de ramadan. Nous prions, Allah, le Tout puissant d’exaucer nos prières, nos vœux, d’accepter nos jeûnes et nos invocations. Nous demandons à notre créateur de semer la paix et la piété dans nos cœurs et à ceux de nos dirigeants et surtout ceux des pays musulmans. Que Dieu, unifie le peuple musulman et l’éloigne de l’hérésie sectarisme qui consiste à maudire les uns des autres, sunnites ou chiites. Or nous sommes tous de l’islam, ayant un Dieu unique comme créateur, Mohammed (psl) comme prophète et le saint Coran notre guide.
A ce jour de fête de la rupture, ma pensée va au peuple musulman, et surtout au peuple musulman de Syrie, du Yémen, de l’Irak, et de la Somalie qui subisse les malheurs des conflits d’intérêts dont ils ne maitrisent ni le début et certainement pas la fin. Que Dieu leur vienne en aide et leurs épargne des vautours qui ruinent et détruisent leurs pays.
Au cours de ce mois sacré du Ramadan, notre pays a connu plusieurs évènements graves qui ne nous permettent pas de garder le silence. En ce moment cruciale de l’avenir de notre pays, le silence constituera pour nous une trahison. C’est pourquoi nous voudrons une justice équitable pour tous respectant le droit et la personnalité de l’individu.
La justice oui, dans la dignité et le respect de la personne
« Pars, toi et ton frère, avec Mes prodiges; et ne négligez pas de M’invoquer.
Allez vers Pharaon: il s’est vraiment rebellé.
Puis, parlez-lui gentiment. Peut-être se rappellera-t-il ou [Me] craindra-t-il? » Coran Sourate TAHA Versets (42, 43,44)
L’un des failles de notre pays est l’absence de la justice qui ne date pas d’aujourd’hui. La base fondamentale d’un Etat est la justice qui protège, éduque et assure la sécurité de la population. Il est temps pour nous de voir le fonctionnement de notre système judiciaire afin d’instaurer un Etat de droit.
Le président Azali Assoumani a décidé de mettre en lumière la justice Comorienne en ouvrant tous les dossiers des détournements des deniers publics. Il a même déclaré, je cite « Chaque responsable doit rendre compte de la gestion de son pouvoir ». Nous saluons cette volonté et nous le soutenons afin de mettre fin à l’un des fléaux qui rongent notre pays : l’impunité. Nous osons espérer que dans ces affaires sensibles la volonté de rendre justice prime au-dessus des arrières pensés politiques. Cette volonté de justice ne doit pas s’arrêter uniquement aux dossiers de la citoyenneté mais aussi à ceux des différents détournements des deniers publics, à la douane, poste, et d’autres.
En ce jour de fête de rupture, nous ne pouvons pas oublier le cas de l’ancien président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, qui est venu pour se soumettre à la justice Comorienne de son propre gré. C’est un geste qu’on doit saluer qu’on l’aime ou qu’on le déteste. Certaines personnes auront fui au lieu de se rendre. Il a été digne et courageux de venir témoigner auprès du peuple Comorien et de sa justice sa disponibilité en étant auparavant en France. Cette volonté marque sa disponibilité et contrarie toute idée de fuite qu’on peut injustement lui imputé. Nous souhaitons que la justice passe en respectant sa personne et surtout la fonction qu’il avait occupée auparavant. Nous regrettons amèrement qu’il ne soit pas autorisé à aller chez lui à Anjouan, voir même à assister à l’enterrement d’un membre de sa famille ou passer la fête de rupture avec les siens. Nous craignons que ces privations ne favorisent pas la consolidation de notre unité nationale et surtout ne rassurent pas nos frères de l’île d’Anjouan.
Le changement de la constitution
« On ne fait pas de politique autrement que sur des réalités. Bien entendu, on peut sauter sur sa chaise comme un cabri en disant l'Europe ! L'Europe ! L'Europe ! Mais cela n'aboutit à rien et cela ne signifie rien. Je répète, il faut prendre les choses comme elles sont ». Général De Gaulle Ancien Président de la république Français
Le président de l’Union, Colonel Azali Assoumani a décidé de modifier la constitution de 2002 dont il a été le père. Nous avons, dès le début combattu cette constitution de 2002 qui a été imposé de l’extérieur et par les séparatistes. Elle a été modifiée par l’Ancien président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi par la suite mais reste ancrer sur des domaines qui ne favorisent pas l’unité nationale. C’est pourquoi nous soutenons que cette constitution soit améliorée afin de permettre la consolidation de l’unité nationale et de supprimer les conflits récurrents des compétences. N’ayant pas eu connaissance du projet de la modification de la constitution. Nous en sommes convaincu qu’elle n’est pas entièrement bouclé et nous osons émettre nos propositions de la modification de la dite constitution.
- - Nous proposons le changement de l’appellation de « L’Union des Comores » en République des Comores
- - Nous proposons le retour du drapeau vert avec Croissant et quatre étoiles
- - Nous proposons la suppression des vice- présidents qui seront remplacés par un premier ministre issue de la Majorité parlementaire.
- - Nous proposons les suppressions des institutions des gouverneurs des îles et ses suites en instaurant des régions (Trois à la Grande Comore, Un Mohéli, deux Anjouan et deux à Mayotte)
- - Nous proposons le maintien de la tournante de cinq ans par île où chaque enfant Comorien ayant les conditions requises d’être candidat peut se présenter, Grand Comorien, Anjouanais, Mohélien, Mahorais ou de la diaspora. Il n’y a pas de primaire mais les premiers tours des élections présidentielles se déroulent dans une île uniquement et seuls les deux premiers vont concourir les suffrages Nationals dans l’assemble du territoire.
- - Nous proposons l’instauration d’un Senat, au sein de notre pays et de service nationale militaire obligatoire de deux ans, conditions nécessaire pour l’acquisition de la nationalité Comorienne.
Ce sont entre autres les quelques changements que nous osons espérer introduire au sein de la prochaine constitution Comorienne. Il y a plusieurs points à changer sur cette constitution. Nous le ferons un jour quand nous aurons le destiné de notre pays. Pour l’instant nous nous contentons d’émettre de proposition afin d’éclairer le peuple Comorien nos positions et nos agissements. Notre priorité est le pays en faisant le maximum de servir le peuple non des individus ou des clans.
La liberté de Mouvement, d’expression et de circulation
« Un homme qui prive un autre homme de sa liberté est prisonnier de la haine, des préjugés et de l'étroitesse d'esprit » Nelson Mandela
Le développement économique et social d’un peuple est lié à sa liberté d’expression et de proposition. La dictature quel que soit sa forme n’est qu’un signe d’appauvrissement mentale et une manque de confiance en soi. Les Comores ont besoin, comme toujours, de cette liberté de penser, de parole et de mouvement afin de mieux apprécier la façon dont nous sommes gouvernés. Nous condamnons fermement toute atteinte à la liberté d’expression, de mouvement et de manifester. Le minimum liberté d’expression d’un individu est de manifester son mécontentement. Vouloir croire qu’on a toujours raison sans une contradiction c’est un leurre en se croyant un dieu. Pour le bien être de notre pays et sa stabilité nous avons besoin d’une liberté de parole et d’expression à défaut qu’on puisse leur donner du travail et du pouvoir d’achat.
Nous devons toujours avoir à l’esprit que le pouvoir qu’on détient aujourd’hui, le poste politique qu’on a aujourd’hui, ont été occupés par d’autres hier avant nous. Ils seront aussi occupés par d’autres demain et que ce que nous semons, nous le récolterons dans l’après-midi au plus tard demain. Nous n’avons pas de leçon à donner à personne mais Dieu nous oblige à un simple rappel. Que le peu de temps que Dieu nous a donné à la direction de ses créatures, nous préoccupe à mieux les servir et à préparer le quotidien de notre peuple. Notre prophète Muhammad Ibn Abdillah (psl) disait « Fais ce que tu veux, mais saches que tu seras payé comme tu as prêté. »
Que Dieu bénisse les Comores et le peuple Comorien dans l’unité de l’archipel à savoir, Mayotte, Anjouan, Mohéli et Grande Comore.
Said Ahmed Said Abdillah
Président du Parti Comores Alternatives (P.C.A)