Union de l’opposition comorienne en France Déclaration Vu la réaction pacifique de la population contre le président Azali dans tou...
Union de l’opposition comorienne en France
Déclaration
Vu la réaction pacifique de la population contre le président Azali dans toute la contrée de l’Union des Comores, par des manifestations massives à la sortie des mosquées ce vendredi 1er juin 2018 qui correspond au 16ème jour du mois sacré du Ramadhan, l’Union de l’opposition comorienne en France se félicite de la réussite de la mobilisation et encourage les comoriens et comoriennes à poursuivre leur combat légitime et digne jusqu’à la victoire finale. Avec le peuple comorien et les manifestants, l’Union de l’opposition comorienne en France exige de l’Etat le respect de la démocratie, des libertés fondamentales et des Droits de l’Homme.
L’Union de l’opposition comorienne en France est fière de la décision de la population de faire face au pouvoir totalitaire qui s’instaure aux Comores. Dans toutes les régions de Ngazidja et de Ndzouani des marches pacifiques ou rassemblements sont organisés tel à :
A NGAZIDJA : Moroni, Mbéni, Koimbani, Ntsoudjini, Mitsamiouli, Mkazi, Ouzioini
A NDZUAN : Mutsamudu, région de Nyumakele : Mremani
Où des milliers de personnes se rassemblent pour s’opposer au pouvoir central. Nous saluons la position des gouverneurs de Ngazidja et de Ndzouani refusant de cautionner le projet fallacieux du colonel Azali, s’opposant à ce dernier qui œuvre pour la démolition la charpente de l’ensemble des Comores et exhortant leur homologue de Moheli à procéder autant.
L’Union de l’opposition comorienne en France a à maintes reprises interpelé le président et son gouvernement sur l’atmosphère politique dégradée qui prévaut et des risques d’orages qui peuvent s’éclater d’un peu partout sur l’ensemble du territoire et d’énormes dégâts qu’ils pourraient causer et dont les conséquences seraient imprévisibles et néfastes.
En effet, la situation politique et sociale se dégrade de jour en jour aux Comores. D’un côté, le gouvernement dictatorial sourd et méprisant du colonel président Azali Assoumani terrorise la population, et de l'autre l'opposition est vent debout. Des abus excessifs de pouvoir règnent. De multiples intimidations verbales et parfois physiques se développent. De l’oppression contre les opposants au régime se caractérise par des arrestations arbitraires des citoyens y compris des élus de la nation. Toutes les lois de la république sont bafouées telles, celle régissant la Commission nationale contre la corruption et celle protégeant le respect des Droits de l’Homme. Pire, le président, au mépris total du peuple comorien, se permet de violer sciemment le texte fondamental des Comores en dissolvant par une simple décision la Cour constitutionnelle et transférer les pouvoirs de celle-ci à la Cour suprême.
Ainsi, le président putschiste convoque la consultation référendaire au 30 juillet 2018 dans le vil dessein de modifier en profondeur la constitution du 23 décembre 2001 révisée en 2009, son objectif étant bien entendu de prolonger son mandat pour de nombreuses années.
Le peuple comorien a raison et l’Union de l’opposition comorienne en France se place à ses côtés afin de dire haut et fort à au colonel Azali de :
- Lever toutes les mesures illégales qui frappent des opposants du régime,
- respecter la tournante telle qu’elle est prévue par la constitution du 23 décembre 2001 afin de préserver l’unité nationale, l’intégrité territoriale ainsi que la cohésion sociale,
- rétablir immédiatement et sans condition la cour Constitutionnelle et respecter l’ordre institutionnel
- annuler sans tarder la tenue du référendum illégitime sans la Cour constitutionnelle.
Pour l’union de l’opposition comorienne en France : RIFAID, ULEZI, JUWA, MPC, MDC, MDPC, UPDC, FD, NYK, RDC-Mouigni, DJAWABU, CRC-M, MDA
Paris, le 1er juin 2018