Déclaration Le président et le gouvernement de l’Union des Comores se sont engagés dans un processus de liquidation de l’Etat de droi...
Déclaration
Le président et le gouvernement de l’Union des Comores se sont engagés dans un processus de liquidation de l’Etat de droit et de l’instauration d’un régime dictatorial aux dérives liberticides sans communes mesures. La situation du pays appelle à la vigilance et à l’action politique pour la sauvegarde de la démocratie, de la cohésion et de la paix sociale.
Le mouvement Naribarikishe yi Komori constate :
• Une recrudescence des arrestations arbitraires et des procès politiques à tout va. Une guerre est menée contre les dirigeants et les militants des partis politiques opposés au régime. Le ministère de l’intérieur s’est érigé en tribunal politique et en juge d’opinion. Il se substitue à la justice et met en exécution des sentences et des menaces contre les opposants.
Le cabinet de la présidence de l’Union transforme notre armée en des milices de répression avec des expéditions punitives dans les lieux publics et dans les espaces privés.
• Une restriction drastique des libertés démocratiques et d’expression. Le gouvernement interdit toute communication politique autre que celle du régime dans les médias publics. Les journalistes sont persécutés et travaillent sous la menace et le harcèlement. Les radios libres et communautaires sont interdites de diffuser toute libre opinion et sont fermées ou menacées de fermeture et leurs journalistes arrêtés , jugés, condamnés et souvent agressés.
• Une mainmise militaire et juridique sur la liberté de réunion et de circulation. Le régime interdit toutes réunions politique autre que celles des partisans et collaborateurs du gouvernement, dans les espaces publics et privés. Tout rassemblement qui ne soutient pas le régime est réprimé par l’armée. Les dirigeants politiques de l’oppositions sont privés de leur liberté de circuler entre les îles de l’Union et de voyager vers l’extérieur.
• Une instrumentalisation de la justice à des buts politiques. Les autorités juridiques profèrent des menaces à l’encontre des opposants politiques et promettent de réprimer toute expression démocratique par tous les moyens. Des procès expéditifs sont tenus pour la condamnation des manifestants pacifiques contre le gouvernement.
• Une anti-constitutionalité aberrante. Le président de l’Union suspend les missions de la Cour Constitutionnelle et les transfère à la Cour suprême devenue une caisse de résonance du gouvernement. Cette manœuvre est ourdie pour anticiper la mascarade électorale d’un référendum injustifié sur la configuration constitutionnelle et décidé unilatéralement par le président de l’Union et pour sa propre posture.
Le mouvement Naribarikishe yi Komori appelle à un sursaut national pour défendre la démocratie, les libertés individuelles et collectives et pour le rétablissement de l’Etat de droit. Cet appel solennel s’adresse à tous les démocrates et à toutes les forces vives de la Nation pour s’engager dans la résistance et dans le combat pour les libertés, la bonne gouvernance et la justice sociale.
Le 06/06/2018
Dini Nassur
Premier Secrétaire National