Au lendemain de l'annonce du référendum et de la décision du président de remettre son mandat en jeu ,si le référendum reçoit l'acc...
Au lendemain de l'annonce du référendum et de la décision du président de remettre son mandat en jeu ,si le référendum reçoit l'acceptation populaire. J'ai eu à échanger avec un haut dirigeant de l'opposition , afin d'acquérir son opinion, j'étais surpris de son désir de s'opposer à l'organisation d'un tel scrutin, alors que stratégiquement, l'opposition avait là l'occasion de refaire le « match ».
Pour l'heure la stratégie de l'opposition reste toujours ambiguë, tantôt, elle parle de boycott tantôt voter pour le non . C'est deux visions qui appellent deux appréciations différentes. Du coup beaucoup de leurs soutiens ont du mal à lire la stratégie proposée, boycott ou voter non . Au vu des éléments disponibles le boycott semble difficile, car qui dit boycott ,dit rapport de force .
On pourrait accréditer l'idée selon laquelle l'opposition est majoritaire dans le pays , tenant des dernières présidentielles, partant de ce constat , stratégiquement, pour semer le doute chez Azali et le déstabiliser, il aurait fallu dire chiche ,puisque tout le monde était d'accord à l'idée de révision ,la divergence vient plus de la méthode usée par le pouvoir que du fond proprement dit .
Si l'opposition avait dit oui au référendum tout en ayant un projet politique à long termes, du moins jusqu'à la présidentielle avec un candidat unique de l'opposition. Azali serait battu à plat couture . Et ça Azali l''a bien compris, tacitement il a chosi l'affrontement et les intimidations. À moins d'un événement exceptionnel, on s'achemine vers un oui forcé. Du coup l'élan qu' aurait pu créé une grande union de l'opposition se trouve mise en difficulté, m'abstenant de parler d'échec étant donné les aléas éventuels.
Dans le camp du pouvoir là non plus ,les choses ne sont pas plus claires comme cela peut paraître . Msaidie se préparerait à affronter Azali dans une éventuelle présidentielle . Calcul fait l'homme peut se dire deux choses : Comme « je suis né pour être président un jour » laisser Azali d aller jusqu'au bout de son objectif, serait pour moi renoncer à être président, je vais donc tenter le coup si ça passe tant mieux ,sinon, j'ai toujours la possibilité d'arbitrer le second tour . Il faut dire que Msaidie n'a plus de grande pinfluence chez Azali , pour la retrouver, il faudrait qu'il apporte de nouveau le Mboude .
Opposition est suspendue à l'arrivée de la communauté Internationale, celle là que peut-elle faire devant un homme déterminé à rester « dans l'histoire par le développement » comme il le dit . C'est mort à mon avis , je ne voudrais pas porter le chapeau de l'échec de l'opposition. Car je les vois venir. Du coup si Azali réussit son coup , c'est la faillite de la démocrate et une faillite pour la stratégie de l'opposition.
Daoud qui va arbitrer le référendum ? Si Azali est capable d'aller encore une fois aux élections pourquoi il refuse de remettre en place la CC car une fois le faire l'opposition ira aux élections. Daoud Halifa