"J'ai vu une vidéo hier sur internet, qui m' a beaucoup bouleversé. On y voit des soit-disant policiers qui maltraitent l'...
"J'ai vu une vidéo hier sur internet, qui m' a beaucoup bouleversé. On y voit des soit-disant policiers qui maltraitent l'avocat Said Larifou à l'aéroport prince Said Ibrahim et qui finissent par le jeter violemment par terre. Ces événements se sont déroulés à l'époque du président Sambi.
Je condamne donc ce comportement irresponsable des policiers et lance un vibrant appel pour que nos autorités cessent d'abuser des pouvoirs qui leur sont conférés. Sans chercher à cautionner quoique ce soit, j'attire l'attention de tout un chacun sur le fait que si nous continuons à fermer les yeux sur ces abus nous y passerons tous. Hier, la victime était Said Larifou mais aujourd'hui ce sera quelqu'un d'autre puisque Larifou est au pouvoir.
Larifou n'avait rien fait de mal. C'est un homme politique qui a ses idées politiques et qui, en tant citoyen comorien, avait souhaité se rendre à Mohéli pour s'exprimer librement au nom de la démocratie. Ces pratiques de restriction de libertés se sont poursuivies pendant le mandat du président Ikililou et elles persistent encore aujourd'hui sous une forme potentiellement plus violente.
Il est temps de s'armer du courage nécessaire en tant que peuple pour dire: "non, karivendzé". Le peuple a un rôle crucial à jouer pour façonner la vie politique du pays. Il ne faut pas compter sur les politiques car ils ont toujours été égoïstes, capricieux et arrogants.
Certes, nous les avons choisis pour décider et penser à notre place mais comme ils ne font pas leur travail comme il se doit il faut intervenir pour les guider vers le droit chemin.
Des assises nationales s'imposent entre le peuple et les forces de sécurité. Nous devons leur faire comprendre qu'elles n'ont pas pour mission de se soumettre à des autorités même si ces dernières se comportent mal. Elles doivent protéger beaucoup plus le peuple quitte à se débarrasser d'un mauvais président qui ne respecte rien. Oui, l'armée devrait jouir d'une certaine indépendance vis-à-vis de l'exécutif."
Babayou Houmadi