Depuis le 04 mai dernier que les autorités françaises ont brandi leurs muscles dans le conflit qui les oppose avec les Comoriens notamment e...
Depuis le 04 mai dernier que les autorités françaises ont brandi leurs muscles dans le conflit qui les oppose avec les Comoriens notamment en interdisant l‘entrée sur leur sol à tout ressortissant comorien, nombreuses voix se sont élevées pour dénoncer le chantage d' Emmanuel Macron.
Mais cette volonté de défendre à tout pris l'intégrité du territoire ne risque -t- elle pas d‘être mise à mal par ce référendum contesté à la fois par l'opposition et le vice-président le plus dynamique et le plus courageux de l'histoire de l'Union? Une fois n'est pas coutume. Pouvoir, opposition, société civile, femmes, hommes et étudiants se sont comme une seule personne mobilisés pour dénoncer l’interdiction de visas d'entrée en France.
Mais cette volonté de défendre à tout pris l'intégrité du territoire ne risque -t- elle pas d‘être mise à mal par ce référendum contesté à la fois par l'opposition et le vice-président le plus dynamique et le plus courageux de l'histoire de l'Union? Une fois n'est pas coutume. Pouvoir, opposition, société civile, femmes, hommes et étudiants se sont comme une seule personne mobilisés pour dénoncer l’interdiction de visas d'entrée en France.
Au travers de médias traditionnels interposés, blogs et réseaux sociaux, nous nous sommes tous relayés chacun à son niveau, derrière la détermination du gouvernement et du ministre des affaires étrangères de l‘Union des Comores pour apporter notre soutien à l'idée que nous sommes ”dans le droit". Dans un article paru dans Habari za Comores, intitulé "Du visa d'entrée en France comme arme de guerre contre l‘état comorien", nous avons, nous même, appelé à une mobilisation contre le chantage et l‘immaturité politique du président Macron qui s‘en prend à ses compatriotes français d‘origine Comorienne. D‘ailleurs, grâce ,certainement, aux nombreux commentaires des patriotes lecteurs, notre position a été relayée dans d'autres médias notamment dans la revue de presse d' RFI internet.
Or, depuis que I‘ opposition a été revigorée par la prise de position du premier vice- président, nous assistons à un oubli total de la question de Mayotte en tout cas dans les médias. A un moment où «de l‘autre côté du mur Balladur» les élus, comme le député Kamardine, sont convaincus que le Quai d'Orsay n‘a plus besoin de Mayotte, parce que «pas français» que l‘Assemblée nationale française vote pour un plan de développement de Mayotte et des Comores, Que los partenaires mettent la pression sur la France sur la question de Mayotte, il est suicidaire pour nous de nous détourner vers une autre question. Nous rappelons encore une fois qu‘ en 2009, au moment où le président Sarkozy départementalisait Mayotte, le président Sambi nous a diverti vers un référendum sur l‘allongement de son mandat à cinq ans au lieu de quatre.
Comme si l’histoire se répète toujours, le président Azali nous détourne, aujourd'hui, dans son référendum sous «odeur de pétrole», pour reprendre la formule d'un journaliste d'Alwatwan, de tremblement de terre et de cataclysmes politiques. Nous sommes persuadés d' être capables de remporter la bataille car notre « opposant et ami » l‘État français, est lui même surpris et gêné par notre réponse et du soutien que nous suscitons de la part de la communauté internationale. Mais pour que notre victoire diplomatique soit réelle, il nous faut nous unir comme en 1974, en 1975 et en 1976, en 1989, en 1994 en 2001...etc.
Il nous faut aussi, pour cela, des sacrifices répondant au droit si «nous sommes avec le droit» et dans le droit. Ainsi demandons nous au président Azali, président élu, au nom du respect que chaque citoyen doit à nos institutions et à l'intégrité du territoire, qu‘il se ressaisisse et prenne des mesures d‘apaisement pour remettre en avant la question de l‘île Comorienne de Mayotte, et cela en: -Retirant immédiatement, ou en rapportant l'idée de ce fameux référendum à la fin de son mandat; -En restaurant la cours constitutionnelle, conformément à notre loi fondamentale dont il était initiateur; En libérant tous les prisonniers politiques tout en renvoyant les casseurs en comparution immédiate; En convoquant un arbre à palabres apaisé qui ne statuera que sur notre politique étrangère; Enfin en rapportant l‘exploitation du pétrole, peut- être source de notre malheur à 2050.
Par Abacathir Abdillah
Par Abacathir Abdillah