Les Comores sont susceptibles de sortir de leur pauvreté avec la découverte éventuelle d’importantes réserves d'hydrocarbures, pétrole ...
Les Comores sont susceptibles de sortir de leur pauvreté avec la découverte éventuelle d’importantes réserves d'hydrocarbures, pétrole et gaz dans ses eaux territoriales. Les gisements semblent d'importance mondiale et l'exploitation est sur le point de débuter. On parle de réserves supérieures à celles du Qatar. Les firmes transnationales se disputent donc un marché qui s'annonce juteux et plusieurs milliards de dollars ont déjà été injectés sur place.
Archives: Pétrole et gaz aux Comores :"Il est temps de tirer la sonnette d’alarme" ©alwatwan |
Lords du dernier sommet l'Africa E & P Summit qui rassemble les entreprises actives dans le secteur du pétrole et du gaz en Afrique Alexander Mollinger, Chief Operating Officer de Discover Exploration, a déclaré que la présence probable dans les eaux comoriennes de pétrole (7 milliards de barils) de gaz (10,5 m3) selon l’analyse des données en 2 D de son entreprise. Plusieurs contrats pétroliers ont été signés par les compagnies pétroliers et le gouvernement de l’ Union des Comores. Ils assurent un partage des revenus entre ces firmes étrangères qui exploitent la ressource et l’État comorien. Les Blocs attribués à ces sociétés se trouvent dans la Zone Economique Exclusive (ZEE) des Comores.
Cette ZEE est introduite par la Convention des Nations unies sur le droit de la mer du 10 décembre 1982, dite Convention de Montego Bay. Selon cette convention, la pleine souveraineté d'un État s'étend à une zone de mer adjacente à son territoire terrestre, appelée mer territoriale, ayant une largeur maximale de 12 milles marins. La ligne de base est la limite à partir de laquelle est calculée la limite de la mer territoriale. En deçà de la ligne de base, se trouvent les eaux intérieures. Au-delà apparaissent la mer territoriale, la zone contiguë, la Zone économique exclusive (ZEE) et le plateau continental.
La ZEE ne s'étend pas à plus de 200 milles marins du territoire terrestre de référence (ligne de base). L'État côtier exerce un droit d'exploration et d'exploitation exclusif, à des fins économiques, des ressources vivantes et minérales sur cette zone qui renferme les neuf dixièmes des ressources halieutiques mondiales. Les éventuelles richesses des Comores sont situées justement dans la ZEE. Si les frontières entre les Comores, la Mozambique la Tanzanie et les Seychelles sont établies, ce n’est pas le cas de la frontière entre les Comores et Madagascar en raison du litige territorial de l’ile de Mayotte qui oppose les Comores avec la France.
Ce litige territorial réduit la ZEE des Comores qui est la moins importante de tous les pays de l’Océan indien. Il enrichit par contre la ZEE de la France qui possède ainsi, en dépit d’une superficie métropolitaine de 543 945 km2 (47ème rang mondial), une des trois plus grande ZEE du monde avec les États-Unis et le Royaume-Uni : 11 millions de km2, soit plus de 40 fois celle de la France continentale. La "frontière maritime" imposée unilatéralement par la France entre Mayotte et les reste des îles des Comores se trouve dans les eaux intérieures de l'île d'Anjouan. Ainsi, la découverte éventuelle de ces importantes réserves d'hydrocarbures et de pétrole dans nos eaux territoriales risque de changer la donne dans le conflit territorial qui oppose les Comores et la France. ComoresDroit