Des informations de dernière minute font état d'un possible "report" du deuxième tour de l'élection du président de l...
Des informations de dernière minute font état d'un possible "report" du deuxième tour de l'élection du président de l'Université des Comores prévu le 14 mai prochain. Un sabotage ? Des vampires seraient à la manœuvre pour des petits intérêts personnels !
L'affaire divise même le gouvernement, selon cinq sources. Il y a ceux qui se cachent derrière des petites mesquineries, ces cannibales d'un autre âge, et ceux qui souhaitent enfin voir l'université des Comores se doter d'une équipe d'hommes et de femmes soucieux de son avenir.
Les premiers, convaincus de la nette victoire du Dr Achmet Saïd arrivé en tête au premier tour, veulent à tout prix, casser le processus, entretenir le flou en justifiant "un problème de budget" pour "saboter" la tenue du deuxième tour. Selon eux, "il n'y a pas d'argent pour faire le deuxième tour".
Argument ridicule quant on sait que ce sont eux mêmes qui avaient validé le calendrier électoral (les 7 et 14 mai). Les seconds, opposés à toute interférence dans les affaires internes de l'institution, veulent que l'élection se tienne coût que coûte à la date prévue. Ils se concertent d'ailleurs pour mobiliser les fonds supposés indisponibles pour faciliter la tenue du second tour "pour l'intérêt de l'université et du pays".
Selon l'une de nos sources, le Dr Ouled Ahmed envisage (s'il ne l'a déjà pas fait) introduire une requête auprès du Comité électoral pour demander "un report". Si cela se confirme, "l'enseignant-chercheur risque de discréditer son image", se désole un membre du syndicat des enseignants, très en colère en assimilant cette manœuvre à "une forfaiture éhontée". Pourquoi un report à l'entre-deux tours ? Difficile de faire le moindre commentaire avant de saisir les motivations réelles qui poussent l'honorable enseignant-chercheur à demander "ce report" pour le moins bizarre.
La balle serait maintenant dans le camp du ministre en charge de l'enseignement supérieur d'apprécier cette requête du doyen des candidats. Mais, pour de nombreux universitaires, le ministre Salim Mohamed Abderemane, connu pour son intransigeance et sa volonté de réussir une alternance pacifique à l'université ne serait pas prêt pour entretenir "une confusion et un doute" dans cette étape finale "d'un processus qu'il a mené avec professionnalisme".
Un haut membre du gouvernement, proche de Beit-Salam, aurait dit à ses proches que l'élection aura bel et bien lieu à la date prévue. "L'université, c'est l'un des joyaux symboles du président, ce serait suicidaire de nous mêler et de créer des problèmes, il faut laisser les choses aller en toute transparence et que le meilleur gagne", aurait-il souligné ce mercredi 9 mai. Le syndicat des enseignants compte protester contre tout report du deuxième tour de l'élection du 4eme président de l'université des Comores. A suivre...
A.S.KEMBA
journaliste