«Il est interdit d'interdire» Photo d'archives Demain 1er juin, les partis de l'opposition appellent à manifester pour le...
«Il est interdit d'interdire»
Photo d'archives |
Demain 1er juin, les partis de l'opposition appellent à manifester pour les libertés fondamentales inhérents à l'homme. Pour s'épanouir et se sentir dans un espace de liberté, l'homme a besoin de ces libertés. C'est pourquoi la démarche entreprise par l'opposition doit être respectée par les autorités comoriennes, perçues jusqu'à présent comme dictateurs.
C'est vrai qu'il y a des nombreux faits inquiétants pour ce qui est de valeurs cardinales de la démocratie. C'est la terreur qu'on essaie d'instaurer ,dans le pays , en faisant en sorte que demain , que demain les citoyens n'osent pas parler . L'initiative de l'opposition est très courageuse quand on sait les risques encourus.
C'est vrai qu'il y a des nombreux faits inquiétants pour ce qui est de valeurs cardinales de la démocratie. C'est la terreur qu'on essaie d'instaurer ,dans le pays , en faisant en sorte que demain , que demain les citoyens n'osent pas parler . L'initiative de l'opposition est très courageuse quand on sait les risques encourus.
Elle se fait bastonner , insulter , mais c'est le lot commun de ce qui osent dire non, qui ont le courage de leurs convictions. Et ce n'est pas un délit, ni nouveau. Mon inquiétude s'agrandit de jour en jour , car je ressens les atteintes aux libertés beaucoup plus lourdes aujourd'hui qu'il y a quelques années. Ces attaques aux libertés ne viennent pas des tribunaux, mais des autorités. Il y a cette tentation de plus en plus croissante à vouloir interdire l'expression contraire. Je suis de plus en plus émus par le déchaînement de violence qu' a induit tous mouvements de contestation.
On peut être d'accord ou pas, mais le débat est le signe d'une société civilisée. Il y a de plus en plus une sorte de terreur intellectuelle qui pèse sur les citoyens et qui vicie le débat et l'empêche. Toutefois, il est certain , qu'il y a dans les réseaux sociaux notamment Facebook, une telle virulence, une telle violence, le plus souvent dans l'anonymat et l'impunité totale, j'ai été moi même victime à travers la voix des Comores , poussée par «deux amis» un vivant à Mayotte et ancien ministre , que je continue à entretenir les relations les plus «cordiales».
La parole est libérée a conduit à sa déresponsabilisation. L'inconvénient dans la libération de la parole utile au débat, mais celle des gens dans l'amertume malheureusement dans l'amertume, l'aigreur, la haine et la violence, sur ce point, l'opposition est à condamner, comme je condamne les atteintes graves à la démocratie, mais finalement, les deux, pouvoir et opposition ne participent pas t-ils à la dégradation de la démocratie défendue? À mon avis on est influencé négativement par les réseaux sociaux, ne sachant pas distinguer les limites de la tolérance.
Cela précipite la nécessité de réguler cette jungle que sont les réseaux sociaux, cette nouvelle race de sauvages. J'arrive par moment à un point à penser de sortir de cette jungle sans arbres ni animaux. Mais je m'interroge également, dois je laisser à ses extrémistes très actifs me priver de ce qui me paraît essentiel, la contradiction des idées.
Depuis mon jeune âge, j'ai compris que la liberté d'expression porte forcément atteinte à la sensibilité de l'autre. Comme on a tous des sensibilités différentes, si vous interdisez tout ce qui porte à la sensibilité des uns ou des autres, vous ne dîtes rien sur rien. Il faut donc accepter ce consensus, sinon on ne peut parler de démocratie. Daoud Halifa