FORUM ÉCONOMIQUE PUBLIC-PRIVE NIPPO-AFRICAIN 2018. Sous le haut patronage du Ministre japonais de l’Economie, du Commerce et de l’indu...
Sous le haut patronage du Ministre japonais de l’Economie, du Commerce et de l’industrie s’est tenu à Johannesburg en Afrique du Sud du 03 au 04 mai 2018, le forum Économique Public-Privé Nippo-Africain 2018.
L’Union des Comores était représentée par son Excellence Monsieur Djaffar AHMED SAID HASSANI, Vice-président chargé du ministère de l’Économie. Dans son allocution SEM le Vice-président s’est montré «ravi que ce Forum Économique vise à créer une plateforme de coopération impliquant non seulement les Gouvernements des Pays africains et du Japon mais aussi et surtout les entreprises japonaises et africaines. Nous voulons et je suis sur que nous obtiendrons du Japon une Plateforme solide, efficace, flexible, proche du peuple et prompte à répondre à leurs besoins dans les situations les plus difficiles ».
Allocution du Vice Président Djaffar AHMED SAID HASSANI, vice-président de l’Union des Comores à l’occasion du Forum Economique Public-Privé Nippo-Africain
Johannesburg, les 03 et 04 mai 2018
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Monsieur le Président ;
Monsieur le Ministre,
Honorables Représentants ;
Mesdames et messieurs les Chefs d’entreprises
Je voudrais, au nom du Gouvernement des Comores, ainsi qu’en mon nom propre, exprimer mes sincères remerciements aux autorités et au peuple de la République d’Afrique du Sud, pour l’accueil chaleureux ainsi que toutes les attentions dont nous bénéficions depuis notre arrivée dans cette ville magnifique de Johannesburg, ville symbole de l’espoir et du développement.
Je voudrais également exprimer ma profonde gratitude au gouvernement japonais pour avoir initié ce forum et avoir tenu que mon pays, l’Union des Comores, soit présent.
Mesdames et Messieurs
Je suis ravi que ce Forum Economique vise à créer une plateforme de coopération impliquant non seulement les Gouvernements des Pays africains et du Japon mais aussi et surtout les entreprises japonaises et africaines.
Nous voulons et je suis sur que nous obtiendrons du Japon une Plateforme solide, efficace, flexible, proche du peuple et prompte à répondre à leurs besoins dans les situations les plus difficiles.
L’Union des Comores et le Japon entretiennent depuis de longues années des relations économiques surtout dans le domaine de la pêche et de l’agriculture.
Le Gouvernement du Japon a- à titre illustratif- mis à la disposition du Gouvernement comorien une école de pêche qui aujourd’hui a formé des centaines de jeunes comoriens. Nous y sommes reconnaissants, très reconnaissants même.
Toutefois, je suis très confiant que le moment est venu d’étendre ces relations en invitant les entreprises japonaises à venir s’installer aux Comores.
Distingués participants,
Malgré que nous ne faisons pas un million d’habitants, notre pays dispose d’un grand marché devant attirer l’attention des investisseurs, étant membre du COMESA, de la COI, du CENSAD ,du SADC, entre autres. Et aujourd’hui avec la signature de l’accord de la zone de libre échange continentale africaine, nous couvrons un marché de plus de un milliard deux cent personnes.
D’ailleurs, je profite pour remercier le Gouvernement sud-africain pour son implication effective dans le processus consistant à faire des Comores membre entier du SADC.
Très bientôt, vu l’engagement des autorités comoriennes, et le soutien de nos partenaires, nous comptons devenir membre entier de l’Organisation Mondiale du Commerce.
Mon pays dispose du code des investissements le plus attractif de la région, accordant les mêmes avantages aux étrangers qu’aux nationaux sachant qu’en terre comorienne l’investisseur étranger est pris comme un sauveur et non comme un agresseur.
Nous avons une terre fertile qui fait de notre agriculture un secteur porteur. Elle fournit des produits de qualité, que çà soit des fruits, des produits vivriers et j’en passe.
Mais permettez-moi de vous rappeler que notre pays, l’Union des Comores, est connu sous le nom « des iles aux parfums » et cela à travers surtout nos produits de rente qui donnent à notre secteur agricole sa valeur noble.
Aujourd’hui, les trois principaux produits exportés par mon pays sont la vanille, l’ylang et le girofle, des produits jugés de qualités mais que malheureusement on est obligé de les exporter d’une manière brute.
Nous avons besoin de l’expertise japonaise pour nous accompagner dans un processus d’industrialisation de notre agriculture, plus précisément de nos produits de rente, gage d’un sursaut économique de notre pays.
J’invite ainsi les entreprises japonaises à vocation agricole de venir s’installer en Union des Comores dans une démarche entrepreneuriale gagnant-gagnant.
Par ailleurs, force est de noter que l’Union des Comores constitue un archipel de quatre îles, très riches en richesse naturelle, surprenant toujours le peu de touristes qui se rendent dans le pays.
Au-delà de l’hospitalité de son peuple, l’Union des Comores dispose les belles plages de la région, des sites touristiques comme le Karthala, le lac-salé, entre autres. La culture comorienne est très originale et avec des danses, plats et objets d’art traditionnels très originaux et comblant le vide du touriste. C’est l’un des rares pays où on peut à tout moment toucher les dauphins, les tortues et manger bio à tout moment.
Que les touristes japonais soient orientés vers les Comores, je suis sur qu’ils ne le regretteront jamais.
Mais aussi j’invite les hommes et femmes d’affaires japonais de bien venir investir dans le tourisme, un secteur très porteur.
L’administration comorienne a pris les dispositions pour faciliter l’installation des investisseurs étrangers en Union des Comores par la mise en place d’un guichet unique à la Chambre de Commerce et à l’Agence Nationale pour la Promotion des Investissements.
Avec ce guichet, vous créez et formalisez votre entreprise en 48H.
Monsieur le Ministre,
Nous avons le devoir de se rappeler que la nouvelle dynamique que nous ambitionnons d’insuffler aux relations nippo-africaines ne pourra être effective sans l’implication effective du secteur privé.
A cet effet, il est important de noter que notre rencontre d’aujourd’hui doit être l’occasion en or pour inviter les entreprises japonaises à se rendre dans nos pays respectifs pour mieux prospecter.
En Afrique, reconnaissons-le, le secteur privé est en train d’acquérir de la maturité.
Entravé pendant des décennies par un environnement paralysant et par la lourdeur de ses politiques publiques, il est désormais prêt à assumer son rôle vital de moteur de la croissance économique et de la lutte contre la pauvreté dans cette région du monde.
Le Japon peut bien-sur y jouer un grand rôle en donnant au secteur privé africain sa valeur noble par le nombre important d’entreprises japonaises et de qualité qui viendront se joindre à nous pour relever le défi.
Chers assistance,
Pour clore mon propos, permettez-moi comme je suis en Afrique du Sud de paraphraser Nelson Mandela « Si nous nous libérons de notre propre peur, notre présence libère automatiquement les autres… Qu'il y ait du travail, du pain, de l'eau et du sel pour tous.
Je vous remercie de votre attention
Que Dieu vous bénisse.