L'opposition comorienne croit devoir constater être soumise à une dictature. Et prétexte donc que la démocrate est sérieusement mis en ...
L'opposition comorienne croit devoir constater être soumise à une dictature. Et prétexte donc que la démocrate est sérieusement mis en danger.
Empiriquement, l'assertion est discutable. Autrefois la démocratie englobait toutes les formes de libertés et de droits.
Ces deux notions ont une hiérarchie des valeurs . Il est incontestable que le droit à l'éducation reste la valeur de référence. l'Éducation étant le carrefour de tout progrès humain . La notion de démocratie a considérablement évolué selon qu'on se place sur le plan électoral ou celui des libertés. Même dans les vieilles démocraties occidentales, puisque c'est à celle ci qu' on se réfère , la coalition implicite de ceux qui s'abstiennent aux élections et de ceux qui choisissent marqués d'autoritarisme est désormais souvent majoritaire .
On y est davantage plus attaché aux droits sociaux-économiques qu' aux libertés « secondaires» voire même qu' au droit de vote. Par ailleurs quelque inquiétude que puisse susciter le renforcement du pouvoir d'Azali, l'individu est aujourd'hui aux Comores infiniment plus libre que sous le président Ahmed Abdallah et Ali Soilihi, deux hommes aux projets politiques diamétralement opposés, mais ayant un trait commun, la privation des libertés. Curieusement avec les échecs des dernières décennies, ces deux hommes deviennent des valeurs refuges de notre histoire.
Par contre les citoyens, y compris en occident , valorisent , l'effort, l'honnêteté, la capacité à protéger autant, voire davantage que la disposition des dirigeants à se soumettre aux élections et à respecter la séparation des pouvoirs ou la liberté d'expression. Si l'on préfère la démocratie à une forme moderne de despotisme éclairé, on approuvera pas cette hiérarchie de valeurs, mais il ne suffit malheureusement pas de la condamner, la Chine a des meilleurs services administratifs et un développement plus harmonieux que la première démocratie du monde qu' est l'Inde.
Si les démocrates Comoriens, si tenter qu' il en a veulent éviter de laisser un bel avenir à l'autoritarisme , il leur faut regarder un peu au delà de la démocratie procédurale, et dépasser le seul respect des droits et libertés, si indispensable soit-il. Il nous faut démontrer concrètement que la démarche peut faire au moins aussi bien que ses adversaires en matière d'amélioration substantielle de la vie de la population . Cela n'a rien d’évident - n'en déplaise. Mais c'est à l'aune du pragmatisme, et non des grands principes que sont et seront jugés toujours davantage systèmes politiques et gouvernements , De ce point de vue, pour paraphraser Marx, L'Asie nous montre l'image de notre propre Avenir et le Rwanda non démocratique aussi. Par Daoud Halifa