MÉSENTENTE PROFONDE ENTRE LE GOUVERNEUR DE NGAZIDJA HASSANI HAMADI ET LE DICTATEUR CONSTITUTIONNEL AZALI. Loin de la propagande offic...
MÉSENTENTE PROFONDE ENTRE LE GOUVERNEUR DE NGAZIDJA HASSANI HAMADI ET LE DICTATEUR CONSTITUTIONNEL AZALI.
Loin de la propagande officielle, rien ne va plus entre Hassani Hamadi et Azali. A l'origine de la mésentente entre les deux hommes, la prise de conscience par le chef de l'exécutif de Ngazidja d'avoir été trahi par Azali.
Le gouverneur de Ngazidja a le sentiment que les assises ont force loi et l'espace de négociation promis par Azali n'était qu'un leurre de plus dont celui-ci est coutumier.
Le gouverneur de l'île de Ngazidja a reçu l'opposition et lui a fait part de sa déception, et livré des révélations sur les intentions réelles d'Azali. Il aurait ainsi confié que lors de la rencontre des trois gouverneurs avec le SG adjoint des UN à la veille des Assises, le gouverneur de Moheli Mohamed Said Fazul a déclaré que c'est Azali qui lui a demandé de ne pas nommer son conseiller juridique à la Cour constitutionnelle des Comores. Le gouverneur ne jouerait donc plus avec Azali.
Avant son départ en France, il aurait assuré à un haut responsable de l'opposition qu'il reste sur la même longueur d'onde que celle-ci. Au-delà des atermoiements du gouverneur de Ngazidja, il y a un réel problème entre Azali et lui. Par quatre fois, il a refusé de se déplacer comme il est de coutume à l'aéroport pour accueillir ou accompagner Azali.
Le torchon brûle vraiment entre les deux hommes. Le gouverneur Hassani Hamadi est farouchement opposé au coup d'État institutionnel et constitutionnel qui conduit Azali à vouloir mettre un terme à un mandat électif conféré par les populations des îles à leurs gouverneurs. Hassani Hamadi serait formel. Il tient à son mandat électif jusqu'à son terme et ne reconnaît pas à Azali le droit d'y mettre fin.
Le gouverneur de Ngazidja n'a qu'un choix s'il veut sauver son mandat, et à travers lui, l'expression de la souveraineté du peuple comorien mise à mal quotidiennement par le dictateur constitutionnel Azali, c'est de rallier activement et sans équivoque le camp de ceux qui se battent contre celui-ci, et de dénoncer toute forme de marchandage, et de s'en libérer de façon résolue.
Ahmed BOURHANE