Les analystes sous les cocotiers dans les îles de la lune, commencent à se perdre en conjectures avec les événements actuels dans l’ile sœu...
Les analystes sous les cocotiers dans les îles de la lune, commencent à se perdre en conjectures avec les événements actuels dans l’ile sœur de Maore ?
Qui tire les ficelles ? Qui manipule qui ? Entre les déclarations du gouvernement gaulois, certains élus de l’île, les syndicalistes et autres meneurs, l’homme de la rue en tire des conclusions, un peu hâtives. Comme quoi cette situation a été créée pour mettre en pièces la feuille de route signée à Paris.
Cependant on aimerait que nos autorités n’apparaissent toujours pas à la fin de chaque processus. Il semble que le gouvernement n’ait pas mesuré les positions extrémistes au sein de certains dirigeants mahorais. Des personnalités comme Mansour Kamardine étaient reçus avec les honneurs alors que tout le monde savait pertinemment ce qu’ils pensaient de leurs frères des autres iles. Et pourtant les autorités gauloises mesurent bien qu’aucune solution durable ne peut être obtenue sans un archipel uni dans ses différences.
Ce rôle de sapeurs pompiers est des plus inconfortables. Nous le rappelons assez souvent, nous sommes à l’ère des technologies de l’information et de la communication et des fameux réseaux sociaux. Aujourd’hui, s’ajoute la vitesse de circulation de l’information et surtout l’énorme quantité d’informations à gérer. Le village planétaire est devenu une réalité palpable.
Il est évident que le rôle et la place du discours politique dans les îles de la lune, en particulier en ce qui concerne l’unité nationale sont ces derniers temps d’une ambiguïté, qui ne dit pas son nom. Il nous faut avoir un langage clair sur des questions qui engagent le pays pour le long terme.
Quelqu’un faisait remarquer que les palestiniens qui ont des religions différentes sont au moins d’accord sur les grands dossiers de politique extérieure de leur nation. Et nous qui nous targuons d’avoir une seule religion, chaque tendance qui arrive au pouvoir a une vision différente sur les grands dossiers de l’Etat, plus particulièrement sur la question cruciale de l’unité nationale.
S’il est vrai que nous connaissons de gros problèmes de gouvernance, il n’en demeure pas moins vrai qu’un nombre non négligeable de nos problèmes sont issus du processus de décolonisation. Tant qu’une clarification sur la question ne sera pas trouvée, nous pouvons être sûrs que tout ce qui sera entrepris ne sera qu’un cautère sur une jambe de bois.
L’histoire a démontré que la question de la circulation des personnes et des biens entre Maoré et ses trois îles sœurs ne peut être résolue par des radars et la peur du gendarme. A moins d’ériger un mur de Berlin autour de l’île au lagon ! Car si c’était le cas, il n’y aurait pas une hécatombe de morts sur les routes de Navarre pendant les grandes vacances.
Mmagaza, La Gazette des Comores