Selon le Trésor américain, ces sanctions visent un individu, 27 entités et 28 navires localisés ou enregistrés en Corée du Nord, en Chine, ...
Selon le Trésor américain, ces sanctions visent un individu, 27 entités et 28 navires localisés ou enregistrés en Corée du Nord, en Chine, à Singapour, Taïwan, Hong Kong, aux îles Marshall, en Tanzanie, au Panama et aux Comores. Reuters/Jonathan Ernst
Le président américain Donald Trump a annoncé hier de nouvelles sanctions visant à isoler encore plus la Corée du Nord, quelques heures après l’arrivée de sa fille Ivanka en Corée du Sud pour la fin des Jeux olympiques. Ces mesures visent plus de 50 sociétés de transport maritime et navires, qui, selon l’exécutif américain, aident Pyongyang à échapper aux sanctions. « Aujourd’hui, nous avons imposé les sanctions les plus lourdes jamais imposées contre un pays », a lancé M. Trump à l’issue d’un très long discours lors de la conférence CPAC, grand rendez-vous annuel des conservateurs américains. « J’espère que quelque chose de positif en sortira, nous verrons », a-t-il simplement ajouté. Leur objectif est de continuer à couper les sources de revenus et de pétrole « que le régime utilise pour financer son programme nucléaire et son armée », a précisé la Maison-Blanche.
Selon le Trésor américain, ces sanctions visent un individu, 27 entités et 28 navires localisés ou enregistrés en Corée du Nord, en Chine, à Singapour, Taïwan, Hong Kong, aux îles Marshall, en Tanzanie, au Panama et aux Comores. Le secrétaire au Trésor Steve Mnuchin a souligné qu’elles concernaient « pratiquement tous les navires » que la Corée du Nord utilise à ce jour. Cette annonce intervient à deux jours de la fin des Jeux olympiques de Pyeongchang qui ont contribué à une spectaculaire détente sur la péninsule.
Le régime de Kim Jong-un est déjà visé par de nombreuses sanctions imposées par Washington et les Nations unies afin de le contraindre à renoncer à ses programmes nucléaire et balistique. En 2017, le Conseil de sécurité a imposé à l’unanimité trois séries de sanctions économiques à la Corée du Nord, toutes plus fortes les unes que les autres : le 5 août (fer, charbon, pêche...), le 11 septembre (textile, limitation de livraisons de pétrole) et le 22 décembre (produits pétroliers raffinés notamment). Il y a quelques mois, M. Trump a accusé la Chine de livrer du pétrole à la Corée du Nord malgré les sanctions, une affirmation catégoriquement rejetée par Pékin.
Ivanka Trump à la Maison bleue
« Le Trésor s’attaque avec force aux voies illégales utilisées par la Corée du Nord pour échapper aux sanctions », a insisté M. Mnuchin, citant en particulier les livraisons de charbon et de pétrole. Selon lui, les sanctions visent à rappeler « aux entreprises à travers le monde que si elles décident d’aider au financement des ambitions nucléaires de la Corée du Nord, elles ne pourront pas faire des affaires avec les États-Unis ».
Arrivée hier soir à Séoul, Ivanka Trump, très proche de son père dont elle est aussi conseillère, a participé à un dîner à la Maison bleue avec le président sud-coréen Moon Jae-in. La Maison-Blanche a précisé qu’elle avait transmis un message personnel au président Moon de la part de son père concernant l’annonce de ces sanctions. Dans un bref discours, elle a insisté sur « l’amitié » entre
Washington et Séoul, mais aussi réaffirmé la détermination des États-Unis à mettre la « pression maximum » sur Pyongyang pour s’assurer que la péninsule Coréenne soit dénucléarisée.
Pyongyang enverra demain à la cérémonie de clôture des JO une délégation officielle de huit membres emmenée par le général Kim Yong-chol. Mais la Maison-Blanche a affirmé qu’aucune rencontre entre émissaires américains et nord-coréens n’était prévue. Pour la cérémonie d’ouverture, le leader nord-coréen avait dépêché sa sœur Kim Yo-jong qui se trouvait à quelques rangs seulement du vice-président américain Mike Pence. AFP