A cette occasion, l’expert principal mandaté par le Cpan a résumé les recommandations issues des travaux. Selon lui, la principale "ma...
A cette occasion, l’expert principal mandaté par le Cpan a résumé les recommandations issues des travaux. Selon lui, la principale "maladie" dont souffrent les Comores serait une "insuffisance de connaissances". Abdallah Msa a, de même, loué le système institutionnel sous le président Ahmed Abdallah Abdérémane, et soutenu que quoi qu’il en soit, "il ne nous faudrait plus revenir à la constitution qui nous a divisés".
Le président Azali Assoumani s’est adressé à la population de Ndzuani, le dimanche 18 février, au gymnase de Misiri à Mtsamdu dans le cadre d’un rassemblement pour la restitution des résultats issus des Assises nationales, dont les séances plénières se sont déroulées du 5 au 12 février.
Avant lui, plusieurs orateurs avaient pris la parole, parmi lesquels l’expert principal mandaté par le Cpan (Comité de pilotage des assises nationales), Abdallah Msa, pour faire le diagnostic des 42 ans d’indépendance.
Ce dernier a résumé les recommandations issues de leurs travaux, soutenant au passage que la principale maladie dont souffre le pays c’est une “insuffisance de connaissances”. Il a, de même, loué le système institutionnel du temps du président Ahmed Abdallah Abdérémane, et soutenu que quoi qu’il en soit, il ne nous faudrait plus revenir à la constitution qui nous a divisés.
Le chef de l’Etat a, de son côté, parlé de divers sujets, allant des conclusions des assises à l’avenir de son pouvoir en passant par la religion, tout cela sur fonds de versets coraniques. Il a insisté sur “l’unité des Comoriens”, qui doivent, selon lui, dépasser les insularités et n’afficher au premier abord que leur comoriannité.
Que l’on ne nous divise pas pour des intérêts personnels. Si un tel ne vient pas aux assises, c’est son problème, mais que l’on ne sape pas notre unité. Et sur cela je ne laisserai pas faire, et ne laissez pas faire non plus,a-t-il averti.
Sur les recommandations des assises, le locataire de Beït-salam a suggéré à ses compatriotes de “ne pas attendre longtemps”, de “se mettre debout et de travailler”, une chose tout à fait possible “avec nos propres moyens, comme nous l’avons déjà démontré”.
Un "quatrième enfant"
Parlant de sa vision pour l’avenir, il a employé un langage imagé et probablement équivoque pour certains. "Nous avions trois enfants, madame Azali prépare-toi car nous allons avoir un quatrième, et il s’appelle Émergence, c’est-à-dire “développement”. Elle l’accouchera à El-maarouf, en 2020 s’il plaît à Dieu, l’élèvera jusqu’en 2030. A ce moment-là il sera prêt à marcher, et donc elle vous le confiera pour continuer son éducation. Parce que j’ai déjà un enfant appelé Université, un autre appelé Electricité, un troisième, l’aîné, nommé Réconciliation, et donc ce sera le quatrième", a-t-il dit.
Par ailleurs, une fois de plus, le président Azali a montré son intérêt pour les actions de fermeté vis-à-vis de ceux qu’il estime suivre une "voie d’égarement". C’est ainsi que, dans le volet de la religion et de la foi, il a fustigé l’idéologie des chiites “qui n’appartient pas à l’islam et qui se propage par la violence, notamment en Syrie et au Yémen". Selon lui, l’islam se résume au "sunnisme composé des quatre rites malékite, chaféite, hanbalite et hanafite".
Puis, s’agissant de l’opposition nationale, il a loué l’action engagée contre elle par son ministre de l’Intérieur. “Avant-hier j’ai décerné des certificats aux membres du Cpan, permettez-moi aujourd’hui d’en remettre également à un de mes collaborateurs. Il s’appelle Kiki de la République.
Kiki, quand il fait mauvais temps, il ne permet pas aux gens de voyager. C’est une chose importante. Avant-hier il y avait des gens qui voulaient voyager, le temps était mauvais, il leur a dit de ne pas le faire. Tu as bien fais Kiki ! Car s’ils avaient péri, cela relèverait de notre responsabilité", a-t-il dit. Par Sardou Moussa