Voici ma réaction sur les diverses interrogations des partisans de Mamadou entre autres à propos de la fin du régime du président Mohamed T...
Voici ma réaction sur les diverses interrogations des partisans de Mamadou entre autres à propos de la fin du régime du président Mohamed Taki Abdoul'Karim
Pourquoi voulez-vous qu’un étranger offre un chèque à Mohamed Taki pour payer les arriérés des fonctionnaires ? Ne trouvez-vous pas ça étrange ? Quelle aurait été sa contre partie et pour quelle affaire ? Pourquoi ne produisez-vous pas le chèque comme preuve?
Le pays aurait-il été bradé avant l’heure ?
J'étais parmi ceux qui étaient très inquiets de la dégradation de la situation de nos finances publiques en raison de la très mauvaise gouvernance au sein du ministère des Finances et du Trésor public.
J’étais toutefois parvenu à convaincre le président Taki à nommer Assoumani Aboudou au poste de ministre des finances, un technocrate reconnu pour ses compétences et son honnêteté cependant je n’ai pas réussi car au final Mamadou voulait le poste pour lui-même. Taki a obtempéré malgré que Mamadou soit son adversaire politique mais avait l’avantage de la carte de Mbeni. Il a alors obtenu sa promotion et Abdallah Msa était nommé pour gérer le Trésor Public. Je n’avait pourtant pas manqué de courage de dire au président qu’il a été mal inspiré.
Pour votre information, je publierai très prochainement un article détaillant mes relations avec mon frère et ami feu Mohamed Taki Abdoul'karim.
Avant de quitter Moroni pour Paris en octobre 1998, j'ai eu des échanges très sérieux et importants avec Mamadou et en présence du chef du protocole Mohamed Mchangama à Beit Salam sur des questions de sécurité nationale de la plus haute importance. J'avais alors demandé à mon frère Mamadou qui devait assumer mon intérim d'agir en urgence sur cette question et de m’en tenir informer. J'ai été cependant limogé de mon poste dès mon arrivée à Paris et bien sûr remplacé par le même Mamadou. Il n’avait alors plus de raison de m’informer de quoi que ce soit.
Je serais heureux que vous demandiez à votre mentor Mamadou d’en parler enfin, nous avons droit de savoir 20 ans après la mort du président:
- Pourra-t-il nous éclairer enfin sur l’information que nous avions reçu sur les risques posés sur la sécurité nationale ?
- Pourra-t-il nous dire qui était la deuxième épouse étrangère de TAKI et la signification de sa présence en Turquie et en Espagne ?
- Pourra-t-il enfin nous dire qui étaient les personnes que le Président avait rencontré en Espagne et l’objet de leur rencontre ?
Pour mémoire, je dois rappeler que le président TAKI avait chargé la « majorité présidentielle » de négocier avec Abbas Djoussouf la formation d’un gouvernement d’union nationale avec à sa tête un Premier Ministre issu du parti de Abbas Djoussouf. Cependant la « majorité présidentielle » se préparait à informer le président de leur opposition à l’attribution de la PRIMATURE à l’opposition. Ali Mroudjae m’avait toutefois informé qu’il était surpris que la communauté internationale ne soit pas favorable à la création d’un gouvernement d’union nationale.
Ces informations très importantes pourraient éclairer les événements tragiques de novembre 1998.
Said Hilali - photo: Mohamed Taki (G) et Said Hilali (D)