Le groupe familial et indépendant de travail temporaire, basé à Manosque, se déploie plus fortement outre-mer en bénéficiant de l'évolu...
Le groupe familial et indépendant de travail temporaire, basé à Manosque, se déploie plus fortement outre-mer en bénéficiant de l'évolution législative du code du travail. Un choix qui vient renforcer la croissance organique du n°5 français.
C'est ce qui s'appelle faire preuve d'agilité ou de sens de l'anticipation. Et c'est lié à une évolution du code du travail qui rend possible depuis ce 1er janvier le recours à l'intérim à Mayotte. Une autorisation déjà programmée pour janvier 2017 mais qui a été repoussée de douze mois.
Situation particulière pour cet archipel de l'Océan indien, département d'outre-mer, qui avait déjà manifesté son intérêt pour l'intérim notamment auprès du président du Medef, Pierre Gattaz.
L'évolution des textes a donc été prise en compte rapidement par Proman, qui déjà présent à La Réunion, a décidé d'aller sonder le potentiel. Le groupe familial dirigé par Roland Gomez s'est en effet installé dès 2016 sur place. Car il fallait, évidemment, avoir une action pédagogique, expliquer ce qu'est l'intérim, comment ça fonctionne, quelles sont ses règles. "C'est un changement qui va permettre d'une part, à la population d'accéder à l'emploi et d'autre part d'apporter souplesse et flexibilité aux entreprises", souligne Roland Gomez. Avec une population de 256 000 habitants et un taux de chômage qui pointe selon l'INSEE en décembre 2017 à 27,1 %, Mayotte dispose d'une économie très centrée sur l'agro-alimentaire et le tourisme. Même si, comme le souligne le dirigeant de l'entreprise provençale, le commerce, les services, le BTP et dans une moindre mesure l'aéroportuaire sont également des secteurs représentés.
Objectifs fixés
Malgré tout "c'est un marché qui reste à découvrir", analyse Roland Gomez. Installé à Mamoudzou, plus grande ville du département et poumon économique de l'île, Proman dispose d'une équipe de trois personnes, deux mahorais et un salarié venu de métropole, une éuipe "bien dimensionnée" estime Roland Gomez qui précise aussi que "nous avons du dupliquer et adapter nos logiciels".
L'objectif à moyen terme est d'atteindre 100 à 200 ETP détachés auprès d'une cinquantaine d'entreprises.
Cette nouvelle implantation vient renforcer la croissance de Proman, une croissance à deux chiffres qui devrait avoisiner 1,6 milliard d'euros de chiffre d'affaires pour 2017 contre 1n4 milliard d'euros l'exercice précédent.
Toujours attentive aux opérations de croissance externe, l'entreprise a réalisé la dernière du genre au cours de l'été 2017 en Suisse. Roland Gomez ne cache pas que "nous travaillons sur des dossiers". Et que de nouvelles ouvertures d'agences sont programmées, en France comme à l'étranger. "Nous adaptons mais nous ne changeons pas ce qui fonctionne".
Par Laurence Bottero ©marseille.latribune.fr