A deux semaines de l’ouverture des « Assises Nationales » dont on nous fait croire qu’elles vont dresser le bilan des 42 ans d’indépendan...
A deux semaines de l’ouverture des « Assises Nationales » dont on nous fait croire qu’elles vont dresser le bilan des 42 ans d’indépendance de l’Etat comorien, on peut d’ores et déjà tirer un premier bilan qui ne souffre d’aucune ambigüité : le chef de l’Etat Azali Assoumani et ses faire-valoir ont confisqué l’espace publique durant la campagne de sensibilisation pour ce « grand rendez-vous » . Seules les « pro-Assises » ont eu le droit de s’exprimer. Ils se sont servis sans vergogne des moyens de l’Etat pour flatter leurs égos.
Les opposants aux Assises ont été muselés, interdit de prendre la parole sur la place publique. Or, quand on claironne sur tous les toits qu’on ambitionne de réinventer les Comores, le faire prendre un nouvel élan pour lancer le grand chantier du développement, il faut penser à abandonner certaines pratiques moyenâgeuses. Agir d’une autre manière c’est prendre les gens pour des ignares.
Clairement, la démocratie était le plus grand absent dans cette initiative qui devrait, pourtant et avant tout, être consensuelle. Espérons, que cela n’a été qu’un phénomène passager et que les tenants du pouvoir sauront très rapidement se remettre en cause et prendre les bonnes décisions à l’avenir. Sans quoi, les grands mots qu’ils proclament jusqu’à satiété sonneront toujours creux aux oreilles du grand nombre de nos concitoyens. Faissoili Abdou