Les travaux de la 6ème commission mixte Comores-France sont ouverts vendredi dernier à Moroni. La réunion a vu la participation des hauts...
Les travaux de la 6ème commission mixte Comores-France sont ouverts vendredi dernier à Moroni. La réunion a vu la participation des hauts fonctionnaires des deux pays ainsi que des élus des deux nations.
Après 2005, la 6 commission mixte Franco-comorienne s’est ouverte le 15 et 16 décembre à Moroni. Elle a été présidée par le ministre des affaires étrangères, Souef Mohamed El Amine, côté comorien et Remi Maréchaux, directeur d’Afrique de l’Océan Indien au ministère de l’Europe et des affaires étrangères. Les deux délégations comportaient des hauts fonctionnaires des deux parties mais aussi des élus. Cette commission mixte a permis d’arrêter une liste d’action à mener dans les secteurs d’intervention prioritaires de la Stratégie de Croissance Accéléré de Développement Durable (SCA2D) notamment des projets dans le domaine de l’appui aux secteurs productifs notamment en milieu rural, la santé avec une priorité aux actions visibles en faveur des populations, l’éducation et la formation professionnelle, le développement durable et l’environnement. L’implication de la diaspora comorienne dans les projets de développement est aussi recherchée.
Dans son discours d'ouverture des travaux, le Ministre comorien des affaires étrangères a souhaité des relations plus que jamais axées sur l'action et dont le concret devrait être le mot clé. Soeuf Mohamed El Amine s’est réjoui que les secteurs prioritaires retenus en commun accord entre les deux parties cadrent parfaitement avec le document cadre SCA2D qui vient juste d'être révisé en vue de l’adapter aux réalités actuelles et aux exigences de cette nouvelle vision de l’émergence du pays. Le chef de la diplomatie comorienne a montré que la relation France Comores devra se détacher de la vision qui a traditionnellement prévalu, pour devenir un cadre de dialogue permanent, clair et constructif.
Un espace de recherche des voies appropriées (…). Nous sortirons progressivement du cercle vicieux de la contradiction qui marque notre partenariat. Le ministre a demandé un partenariat qui doit s'inscrire et épouser la nouvelle vision du gouvernement, qui n'est autre que celle de l'émergence des Comores d'ici à l'horizon 2030. Le chef de la diplomatie comorienne a montré aussi que cette rencontre augure de belles perspectives, pour un avenir de notre relation bilatérale tournée vers le dynamisme, l’innovation et la concrétisation d’une nouvelle vision, où le partenariat marquera une empreinte à la hauteur de sa grandeur.
Par ailleurs, cette commission Mixte a la particularité d’enregistrer la présence de frères et sœurs maorais. Selon le ministre, la démarche voulue d’accepter et d’accueillir des représentants de Mayotte répond à sa volonté de rapprochement avec nos frères, avec lesquels, sans conteste, nous sommes liés par le sang, la religion, la culture, les données ethno géographiques. Se retrouver pour échanger sur le devenir de cette relation qui place les maorais au centre du débat n’est pas à l’avis du gouvernement de nature à nuire à aucune démarche pour rechercher une solution apaisée au différend qui oppose les Comores à la France. ©Gouvernement