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Bouses et déchets pour le biogaz: Energies renouvelables dans les Comores
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C’est l’un des projets financés par la Commission de l’océan Indien et l’Union Européenne aux Comores : produire de l’électricité à partir de déchets.
Et les déchets, il n’en manque pas dans les rues pentues de Moroni. Le bureau géologique des Comores (BGC) a répertorié une cinquantaine de dépôts sauvages dans la seule capitale. « L’idée, raconte l’énergéticien Ismaël Mohamed Hassani, est de réduire cette pollution tout en favorisant les énergies renouvelables ». Le BGC va donc inciter les habitants à trier leurs ordures, pour ne jeter dans des containers installés à cet effet que les déchets organiques.
Épluchures, fruits abîmés, restes des repas, végétaux… seront alors collectés et enfermés, à l’abri de l’oxygène, dans des biodigesteurs et biofermentateurs. Dans ces cuves, ils vont fermenter et dégager du méthane. Le biogaz sera ensuite stocké dans une espèce de carlingue de fusée étincelante, couchée à même le sol sur le site de l’ancienne aérogare de Moroni. Le gaz servira de combustible à des groupes électrogènes qui produiront in fine de l’électricité. Le ministère de l’Énergie, situé non loin, sera totalement alimenté par cette source originale d’énergie.
D’abord incrédule, Fahari Athoumani, étudiant en troisième année d’administration et économie, est finalement conquis par le projet : « Nous, on a besoin d’électricité pour mieux vivre, sinon, il n’y a pas d’activité, c’est chaud. Alors pourquoi pas les déchets ! »
Chaque jour, la centrale de biogaz avalera 1,5 tonnes d’ordures qui donneront 150 à 200 mètres cubes de méthane. Le bureau géologique collecte actuellement de la bouse de vache pour remplir les biodigesteurs et enclencher le processus de fermentation.
2R2D Réseau des Reporters en Développement Durable Océan Indien
Nazir Abderemane Daoud @temoignages.re