La signature du 12 septembre de la feuille de route revoyant le visa Balladur entre le ministre des Affaires Étrangères Français et son hom...
La signature du 12 septembre de la feuille de route revoyant le visa Balladur entre le ministre des Affaires Étrangères Français et son homologue Comorien est historique. Des conditions d'allégement dans la délivrance d'un visa que tout Comorien pour entrer à Mayotte ne peut que grandir les deux nations car elle contribuera à freiner de manière significative le trafic meurtrier d'êtres humains dans le bras de mer tristement connu.
L’ancien Ambassadeur Hallade a été reçu à Beit Salam début septembre 2017 |
Cela ne réhabilitera pas les 10 000 morts mais renouera des relations jusqu'ici distendues entre des peuples partageant un destin commun. Et contre cela les hypocrites, les ingrats et les utopistes n'y peuvent rien. Cet accord est du gagnant-gagnant entre les deux pays même si jusqu'alors on ne connaît pas vraiment le contenu.
Le monde appartient aux grandes ensembles. Nul besoin de faire un dessein pour expliquer cette évidence. Les Comores ont besoin de s'atteler à un pays qui fait poids sur l'échiquier politique et économique mondiale. Le Français a été un butin de guerre, la France reste une porte pour l'émergence. Il faut être fou pour ne pas comprendre.
Cependant à l'heure des assises, il faudra bannir 40 ans d'incompétence, mettre sur le banc des accusés quatre décennies d'injustice et donner leur chance au mérite et au travail. On doit mettre fin à un système qui permette à n'importe quel énergumène de devenir vice-président, ministre ou directeur d'une société d'état.
Les assises doivent mettre sur la table des dossiers aussi graves que la citoyenneté économique, le débarquement de la honte de 2008, le projet habitat etc. L'impunité aux Comores doivent être révolu. Personne n'est au-dessus de la loi.
Enfin ceux qui ont eu à diriger le pays de l'indépendance à nos jours, ils ne devraient pas s'ériger en donneur de leçons. Ils ont failli. La honte devrait les étouffer quand on assiste aux drames et aux humiliations que vivent les Comoriens à Mayotte. Farid IBRAHIM HALIDI