Choix-Nominations : Azali préfère, cette fois, son demi-frère à la BDC
Même s’il ne s’agit pas d’un poste à temps plein (sans salaire) mais la fonction, elle, reste honorifique. Hassane Azali, le demi-frère du président, vient grossir la fameuse liste déjà décriée par l’opinion. Liste qui restera gravée dans les annales de l’histoire politique du pays.
Le doyen Hassane Azali doit en effet prendre ses fonctions de président du Conseil d’administration (CA) de la Banque de développement des Comores (BDC) où l’Etat partage les actions avec divers partenaires dont le Groupe français I&P et l’AFD.
A défaut de le nommer directeur de la SNPSF où « le doyen » y fait sa carrière pleine, Azali Assoumani le propulse à la tête de l’instance où se dessinent les grands enjeux de la première banque des Comores créée en 1982. Une promotion pour le doyen ! Le président tranche en sa faveur. Et pourquoi ne pas aussi envisager « une astuce » qui pourrait ouvrir le champ à « un éternel intérimaire » à la Direction Générale de la BDC un jour de 2018 (…). Tout est possible.
Déjà, le torchon brûle entre Marc Athiel, l’actuel DG et « certains actionnaires » dont l’Etat comorien. On accuse le Français de « gestion opaque », «d’insubordination», et même «de malversations ». Aucun rapport circonstancié n’a été produit pour justifier ces graves accusations. Mais on anticipe l’acharnement avant d’ouvrir les vannes de la haine.
Athiel « tient bon, c’est un bosseur », il est « l’homme de la situation », expliquent ses proches alors que ses adversaires parlent « d’un personnage difficile, arrogant » qui gère la BDC d’une main de fer, humiliant parfois certains agents. Les jours d’Athiel ne sont pas comptés mais l’homme a la peur au ventre.
Hassane Azali profitera t-il d’un remue-ménage à la BDC pour voir son rêve se réaliser ? En tout cas « son cadeau » pourrait tomber au gré d’un plan à venir (…). Le doyen à la préretraite, souvent dans les couloirs, ne veut pas continuer à mordre la poussière de la SNPSF et ne supporte pas que « son frère » soit président deux fois sans qu’il soit « au moins » patron d’une grande banque de la place.
S’il est nommé même provisoire DG de la BDC, la ville de Mitsoudjé concentrera alors 78% des postes stratégiques du pays. Certains diront « mais alors ? » comme mon ami M’sa Ali Djamal, actuel DG de l’ORTC, qui est allé jusqu’à se ridiculiser et s’infantiliser juste pour s’attirer la sympathie de « la ville merveille ». Sans morale et éthique, la politique n’est que « poli chic ».
A.S.KEMBA
Journaliste indépendant