L’activiste Franco-Béninois « afro-centriste » Kémi Séba a été arrêté à son domicile dakarois ce vendredi matin 25 août. Après avoir été in...
L’activiste Franco-Béninois « afro-centriste » Kémi Séba a été arrêté à son domicile dakarois ce vendredi matin 25 août. Après avoir été interrogé par la police, il a été présenté au procureur du tribunal de la capitale sénégalaise. Cette arrestation fait suite au dépôt d’une plainte de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO). Samedi dernier 19 août, Kemi Séba avait été filmé brûlant un billet de 5 000 francs CFA lors d’un rassemblement à Dakar contre cette monnaie.
Capture d'écran YouTube. ©Habarizacomores |
Le Franco-Béninois est accusé de « destruction volontaire et publique d'un billet de banque », selon la police sénégalaise. Un deuxième homme a également été interpellé et placé en garde à vue. Tous deux ont ensuite été déférés devant le parquet à la mi-journée, où ils se trouvaient toujours ce vendredi à 19h30 TU.
Le samedi 19 août, Kémi Séba avait organisé avec son organisation Urgences panafricanistes une manifestation contre la Françafrique, rassemblement lors duquel l'activiste a brulé un billet de 5 000 francs CFA. Acte qu'il avait ensuite qualifié de « purement symbolique ». Diffusée sur la toile, la vidéo de ce geste suscite depuis plusieurs jours un débat sur les réseaux sociaux.
Kémi Séba est loin de faire l'unanimité au Sénégal, un pays où il vit depuis plusieurs années, comme l'illustre son altercation verbale avec un membre du mouvement citoyen Y'en a marre lors d'une émission télévisée.
Parmi les partisans de l'abandon du franc CFA au Sénégal, certains estiment que Kémi Séba a le mérite de vulgariser leurs critiques, d'autres considèrent qu'il discrédite cette cause.
Auteur de plusieurs essais, un temps chroniqueur à la télévision sénégalaise, Kémi Séba a souvent été accusé d'être proche de membres de l'extrême droite française comme Alain Soral. Avant de quitter la France et de s'installer en Afrique, il avait fondé la Tribu Ka, un collectif violent dissous par les autorités françaises en 2006. Publié par RFI