L'ordre du jour des hypothétiques assises
Le débat est lancé sans aucun caractère officiel. Au fur et à mesure, la réalité se précise: SAMBI était le principal obstacle des visées inavouées du Colonel AZALI.
Remise du document des assises |
L'idée d'un bilan du jeune Etat comorien né le 06 Juillet 1975 par césarienne n'est pas mauvaise en soi; elle se traduit par la conscientisation de nos dirigeants respectifs. Rajouter un autre ordre du jour, fin de la tournante, constitue une diversion qui dissimule mal un plan machiavélique. Le silence des partis politiques plus ou moins engagés dans l'histoire du pays, notamment le Front Démocratique, dans son opposition osée à AHMED ABDALLAH (FD), le PSN/RDD, qui s'est illustré dans le combat pour le retour du Président DJOHAR déporté à la Réunion après sa capture par le mercenaire français DENARD, est incompréhensif.
AZALI fait-il peur par son passé militaire? Son arrogance et sa suffisance? Quand il il finira par transformer Ndzouani et Mwali en bunker, réprimant dans le sang toute contestation, il serait trop tard de s'organiser politiquement. La pire des solutions serait le séparatisme. Et c'est là, je crois, où l'on veut nous mener: la confédération. Le même AZALI peut prendre le pouvoir par la force comme au temps de l'opération Ndrimou/Ndimou. Le Parlement devrait donner son avis, la population devrait être sollicitée par référendum devant cet ordre général problématique.
D'autant plus que les exécutifs d'Anjouan et Mwali rejettent cette autoproclamation. Parallèlement, une machine d'intimidation, de récupération politicienne est mise sur pied et on a l'impression que le Chef de l'Etat est en campagne. Le RENIC fait ressusciter MOHAMED BACAR, un autre ordre du jour: la réconciliation des comoriens. A force de vouloir isoler SAMBI, le pouvoir et les anti-Sambi renforce ce dernier et rajoute à la déstabilisation. La popularité de SAMBI durera aussi longtemps que ces successeurs resteront inactifs et non productifs.
J'appelle les partis politiques à demander plus de transparences, à exiger une feuille de route du Président AZALI. N'allons pas droit au mur! BEN ALI