Nous divorcerons dans les urnes pour éviter un mauvais complot d'Azaly sur les dos des comoriens
La rupture des relations diplomatiques entre les Comores et le Qatar est de plus en plus critiquée et la manière de faire d’Azaly ne passe pas ! Outre les vives réserves exprimées par A.A.M.Sambi plébiscitées par l’opinion nationale c’est au tour de l’opposition de s’exprimer pratiquement dans les mêmes termes.
Photo - Le président Azali à Anjouan le 13 juin 2017 |
Evidemment l’émergent Larifou s’est désolidarisée de l’opposition, et cherche à imposer la dictature de la pensée unique. Il a ainsi jeté son anathème sur A.A.M.SAMBI, en tentant de lui dénier sa liberté de jugement et de parole, oubliant que celui-ci est dans son registre tracé bien avant d’avocat du peuple à Ajao.
Que va-t-il dire maintenant que ses amis de l’opposition prennent une désapprouvent la rupture de nos relations de Qatar et la manière dont celle-ci a été initiée et prônent l’apaisement, le dialogue et la neutralité ? La fureur de l’émergence continuera-t-elle à inhiber ses réflexes de droit et de démocratie, ou retrouvera-t-il les valeurs de respect de liberté d’expression, de tolérance ?
Quant à la précipitation des émergents pour hériter d’un pouvoir qui ne leur est pas destiné, qu’ils sachent que le jeu de la démocratie autorise l’ouverture et le rassemblement politiques pour réussir les projets du pays. Mais cela ne peut prendre la forme que le club des émergents veulent imposer. Une tricherie avec la démocratie qui s’apparente à un détournement du suffrage universel et un déni de souveraineté de la volonté populaire. L’émergence dont on nous rabat les oreilles n’est pas un mot magique qui autorise tout et ne peut s’accommoder du déni de la démocratie.
Les émergents doivent savoir que l’ouverture et le rassemblement politique ne peuvent s’affranchir de la caution des urnes pour éviter que les perdants émergents en viennent à vouloir chasser les partenaires gagnants. L’émergent Larifou et l’opportuniste émergent SG CRC ne peuvent pas demander aux dépositaires de la caution populaire de déguerpir… Cette caution des urnes n’est ni l’affaire d’un marchandage ni d’un club d’initiés à l’émergence sauf si l’émergent Larifou a atteint des sommets du droit qui cachent des secrets de droit uniquement accessible à ceux qui chantent l’émergence.
La mode, c’est Macron avec le Mouvement en marche ! Mais les émergents ont oublié que Macron va donner à sa politique d’ouverture et de rassemblement la caution indispensable des urnes. Elle ne se fera guère sur le dos des français, mais dans un contrat clair avec ces derniers. C’est de l’audace politique qui manque à nos émergents !
Azaly a noué une alliance avec JUWA pour le pouvoir. Le mariage a eu la bénédiction de la caution populaire. Les Comoriens ont vu le contrat, ils l’ont trouvé beau et prometteur et ils s’y sont engagés. Ils n’avaient pas acheté le produit de l’émergence. L’obscur député qui se positionne comme le cautionnaire de cette alliance est un usurpateur et ne peut demander l’annulation du contrat.
Si cette alliance étouffe des gens à la CRC et ne leur convient plus aujourd’hui, au nom de l’émergence, nul ne peut s’arroger le droit de vouloir y mettre fin. C’est la caution des urnes qui compte. L’émergence rime avec construction démocratique. Alors aux urnes citoyennes et Azaly se trouvera une autre caution et un autre contrat. Il ira expliquer aux comoriens que le produit auquel ils ont donné leur caution ne permet pas de réaliser son émergence. Il en faut un autre qui convient mieux et les termes d’ouverture et de rassemblement seront pertinents et auront la force effective nécessaire pour aller à l’émergence 2031.
En clair, l’ouverture et le rassemblement enrobés de l’emballage chromé d’émergence au nom desquels les perdants se sentent plus de droits que les gagnants dépositaires de la caution démocratique se construisent, se défendent avant le vote et non à postériori.
Ne nous demandez pas de divorcer ! Allons divorcer aux urnes ! Des élections législatives anticipées s’imposent à Azaly!
AHMED Bourhane