Impossible d'étouffer le droit à la critique...
Curieuse façon de concevoir la démocratie sous Azaly ! On oblige les gens à une platitude politique envers ce dernier et la critique devient presque un crime de lèse-majesté… Pourtant Azaly lui-même a fait vœux de cela. Lors du grand rassemblement au stade Ajao, l’ex-président A.A.M.Sambi, ne cédant au moindre appétit de pouvoir pour le pouvoir a indiqué HAUT et FORT le choix de la vocation d’avocat des comoriens.
En réponse Azaly dans son discours déclara à l’adresse des comoriens : « Si A.A.M.Sambi est l’avocat des comoriens, moi, je souhaite que vous, les comoriens, soyez le bâtonnier ». Cette surenchère dans la posture d’avocat du peuple n’était rien d’autre que le nécessaire exercice de droit de vigilance et de regard du peuple reconnu par le chef de l’Etat nouvellement élu, tant il est essentiel pour éviter certaines dérives du pouvoir.
D’où vient donc cette hypersensibilité soudaine du pouvoir à la critique qui cherche à ravaler tout le monde au rang de griot du régime ? C’est sans nul doute l’œuvre de cireurs de bottes qui cherchent à se faire voir et à récupérer des miettes de pouvoir de façon usurpée. Les urnes citoyennes ne leur étant pas favorables.
Ce n’est pas notre conception du pouvoir ! Ce n’est pas notre conception de la démocratie ! Cher Said Mohamed, on ne choisit pas un représentant pour en être son esclave. Elire Azaly ne signifie pas lui donner un chèque en blanc. C’est un contrat de confiance qui doit se construire de jour en jour pour le bien des Comores, mais pas pour notre bien personnel à nous deux. C’est un contrat pour les comoriens que nous ne saurons trahir !
Oui je me fais fort de la critique de la supercherie et de la communication mensongère et outrancière comme mode de gouvernement de la CRC. C’est indigne face à l’immense détresse sociale, économique et à l’absence de perspectives pour l’avenir auxquelles le pouvoir Azaly ne donne pas de réponse apaisante.
Haro à la politique illusoire de lutte contre la vie chère, non réfléchie et non maîtrisée, sans lendemain ! Non au lien osé et artificiel entre le retour provisoire de l’électricité et l’émergence ! Non à une loi de finance qui repose sur un mauvais diagnostic de la situation des Comores et qui se traduit par une saignée inopérante de la population ! Oui à une loi de finance rectificative que le pouvoir est incapable de présenter ! Non à une fausse émergence attrape-nigauds ! Non à la déstabilisation systématique d’Anjouan par le clan Azaly à travers une sous-traitance politique dangereuse !
Non à une politique injuste envers les anjouanais et les mohéliens exclus de postes de direction ! Non à la personnalisation de la constitution qui donne lieu à des tripatouillages constants de celle-ci ! Non à la mise au pas des institutions ! Oui pour le pouvoir du peuple pour le peuple ! Oui pour une vraie justice affranchie des influences du pouvoir… Oui pour une vraie vision, un vrai projet économique pouvant créer des emplois, de la richesse nationale pour financer les besoins sociaux de base du pays. En gros, non à une politique spectacle des illusionnistes indécents !
Cher Said Mohamed ! Trop de choses qui ne vont pas ! Trop de choses sur le dos des comoriens pour se taire. A chacun ses responsabilités. J’ai choisi à mon petit niveau de mettre aux côtés de ceux qui se donnent comme vocation de défendre les intérêts des Comores, ceux de son peuple ! Je suis content de ne pas être un inconditionnel d’un président en exercice, mais d’être un inconditionnel de quelqu’un qui se bat réellement pour les intérêts des Comores.
Cher Said Mohamed, je suis étonné de voir que c’est ma seule plume qui pose des questions d’intérêt général qui retienne votre attention ! Mais qu’en revanche vous restiez aveugle des coups bas qu’Azaly donne à mon camp. Pour rappel, Azaly n’organise pas la primaire de Nioumakélé 1 pour déstabiliser JUWA à Anjouan. Azaly utilise les institutions (CC/AN) contre JUWA. Azaly tente de cloner JUWA par l’intermédiaire de Sounhadj.
Cher Said Mohamed, vous insinuez que la noblesse politique oblige à une plate forme d’alliance de gestion du pouvoir, pas à un simple partage de responsabilités. La haine du parti JUWA vous aveugle et vous rend amnésique. Le document de huit pages signé pose un cadre de gouvernance concertée avec des lignes fortes. Là également, je suis étonné que vous ne dénonciez pas le qu’Azaly consume son énergie à le foutre en l’air, au lieu de le fructifier pour le bien des Comores.
A des gestes inamicaux et hostiles, nous répondons par notre engagement en faveur de la lutte pour l’émancipation des comoriens et pour les intérêts des Comores. Nous ne répondons pas par la servitude mais par le choix de l’exercice de notre liberté. Nous ne répondons pas par le renoncement mais par la combativité ! Celle qui a permis de sortir Azaly du rôle de figurant à l’élection présidentielle de 2017 à laquelle il était réduit et de le propulser au sommet de l’Etat.
AHMED Bourhane