Certes, Les Comores comme tous les pays en voie de développement doivent avoir l’ardent désir d’accéder à l’émergence et de permettre à c...
Certes, Les Comores comme tous les pays en voie de développement doivent avoir l’ardent désir d’accéder à l’émergence et de permettre à chacun de ces citoyens de vivre la vie qui a de la valeur à ses yeux. Devenu mode et répétitif de façon fastidieuse, la notion d’émergence tourne dans les discours de nos chères responsables en oubliant que, le secteur industriel est encore en phase embryonnaire, même l’allumette *ZEBRA* est importée. Pour les plus célèbres autorités, aucune palabre ne s’achève sans évoquer l’émergence.
Mais malheureusement ces radoteurs n’expliquent point en quoi consiste cette dernière, comment est-elle élaborée et dans quelles conditions est-elle envisageable si ce n’est pas seulement une idée attrayante et impassible. Si certains uns sont convaincus qu’en 2030 les Comores feront partie de pays émergents, ceux qui suivent pas à pas l’évolution chronique de notre cher pays et de son état actuel s’inquiètent de la direction inadéquate au quelle il penche.
Le taux de chômage est mesuré à deux chiffres. La situation des jeunes sur le marché de l’emploi est extrêmement précaire, presque la moitié des jeunes diplômés sont frappés par le chômage et le sous-emploi. Les jeunes sont privés de la capacité de réaliser leur potentiel productif et sont souvent contraints de travailler dans le secteur informel caractérisé par des revenus bas ou irréguliers, de mauvaises conditions de travail et l’inexistence de la protection sociale. La faiblesse du secteur formel, la faible productivité des activités agricoles et le tarissement des investissements conjugués à la faiblesse des infrastructures.
Néanmoins, l’un des facteurs marquants de l’émergence, le taux de croissance annuel du produit intérieur brut est évalué à 2,2 % en 2010 ; 2,6 % en2011 ; 3 % en 2012 ; 3,5 % en 2013 et 3,3 % en 2014. Il a chuté de 0,6 %en 2015 et 2 % en 2016, ce rythme est très logarithmique. Une réponse meilleure aux besoins directs et indirects des comoriens est envisageable mais bien sûr, à travers une transformation structurelle de l’économie, maintien du capital humain, protection sociale, paix et sécurité ainsi que la bonne gouvernance. Ceci n’est pas une bagatelle mais un énorme labeur stratégique pour une telle croissance exponentielle. La notion d’émergence est apparue aux Comores sous un volet politique tandis que pour les autres elle est économique
Politique - Le concept d’émergence a été emprunté en Afrique de l’ouest, chez nos frères de la zone monétaire du franc des colonies françaises d’Afrique FCFA (une espèce qui est en voie de disparition). C’est un apaisement et un soulagement au peuple soufrant avec des carences alimentaires, pénurie d’eau et d’électricité, avec un chômage grandissant et monotone, sans éducation des enfants, manque des routes … mieux qu’il ne soit pas le cas chez nous. Il est évident que la plus grande responsabilité de la réalisation de cette émergence incombe aux principaux acteurs politiques. Si l’exécutif souhaite en réalité que notre cher pays l’atteigne à l’horizon de 2030, n’a qu’à se réveillé et faire appel à un effort sincère de chaque pour le bien de tout un peuple.
C’est donc à lui d’expliquer aux populations ce qu’est un pays émergent. Que faudrait-il aux Comores pour l’être ? Doit-on également se contenter des seuls critères ou indicateurs économiques et financiers recommandés par les grands organismes financiers internationaux ? Cette notion d’émergence peut aussi se définir sur la base d’autres critères qui nous sont propres et qui pourraient déterminer le passage d’un état d’esprit, de comportement et de vision, vers un autre état plus ambitieux .il est aussi à souligner que nos haines et divisions ethniques et politiques doivent être en écart.
Economique - Les économistes quant à eux ; « est considéré comme pays émergent, celui dont le PIB par habitant est inférieur à celui des pays développés, mais qui connait une croissance économique rapide, et dont le niveau de vie ainsi que les structures économiques convergent vers ceux des pays développés ». La croissance économique potentielle doit être supérieure à 5 % sur le long terme. La population doit être jeune et éduquée et avec une croissance démographique notable. Avec Une économie diversifiée, qui ne doit pas être dépendante des exportations de matières premières. Des secteurs comme l’industrie et les services sont donc développés ainsi qu’une stabilité politique.
Le décollage requiert comme conditions ; une hausse du taux d’investissement productif passant par exemple de 15% à
30% du PIB ; le développement d’un ou plusieurs secteurs manufacturiers, avec un fort rythme de croissance ; et l’existence système politique, social et institutionnel qui arrive à donner à la croissance un caractère continu.
Pour ne pas être disgracieux, il est futile de clore sans saluer les efforts déployés dans le secteur énergétique et tant d’autre qui y sont en œuvre.
SHA MSAFI WA MWALI HUKA CHINDINI