Azali Assoumani: Un non esprit des lois
Dans un contexte politique, socio économique explosif, voilà que le pouvoir central nous montre non seulement sa déconnexion du vécu comorien, mais aussi une nouvelle facette décadence qui caractérise la politique "Troikiste" allusion à la troïka; la coalition au pouvoir, aux antipodes du respect des institutions de l'État, de la déontologie et du respect du pouvoir.
Le 26 mai 2016, les comoriens ont opté pour Azali Assoumani comme président de l'Union dans l'esprit de reformer les institutions. Mais l'espoir paraisse assez austère et éloigné des préoccupations des citoyens comoriens.
1) La commission Nationale de Prévention et de lutte contre la corruption.
On ne s'attendait pas à un tel revirement du candidat Azali Assoumani. La lutte contre la corruption était le dénominateur commun de tous les 25 candidats aux dernières élections présidentielles de 2016. Au lendemain de la prise de fonctions, le Président Azali Assoumani, a surpris tout l'option publique nationale qu'international en abrogeant par decret brutalement et unilatéralement la loi anti corruption pour qu'il exerce en toute opacité. Pourquoi cette pré citation ? Malgré la réaction immédiate de la cour constitutionnelle demandant la réinstauration de cet organe, le gouvernement d'Azali Assoumani a fait la sourde oreille et continue d'octroyer les marchés publics de gré à gré.
Cette entêtement a certes porté un préjudice moral à la haute cour qu'elle a même déclaré élu président et lui a prêté serment.
2) Le Démembrement de la CENI.
L'instance habilité pour l'organisation des élections aux Comores est démembré suite à des multiples accusations des corruption et évaporation des fonds destinés à la tenue des élections dans les meilleures conditions.
Ce qui est impressionnant, les premiers accusés et responsables de ces actes répugnants ont bénéficié le fameux sésame liberté provisoire et reprennent leurs responsabilités respectives à la CENI. Malgré leur reprise, la CENI se trouvant dans cette impossibilité d'organiser des partielle est appelé à disparaître.
3) Le Sort de la Cour constitutionnelle.
Après s'être livré à diverses manœuvres dilatoires de discrèter la haute juridiction, le gouvernement central a consenti toutes tentatives de dissuasion et de discréditation de la cour constitutionnelle sans que cette dernière se rend compte des guet-apens des dirigeants actuels.
Le cour de tonnerre est tombé, au lendemain de la sortie médiatique du conseiller Antoy Abdou en apportant les preuves du dysfonctionnement de la haute juridiction de notre pays. Le livre intitulé "La cour constitutionnelle, à réformer de toute urgence" suscite autant des interrogations. S'agit il réellement de la volonté du Conseiller Antoy Abdou où une promesse de gré à gré et d'échange pour que le président Azali Assoumani se justifie pour mettre fin à la cour constitutionnelle ? L'avenir nous dira!
La réaction hâtive de Said Larifou, ex leader du parti Ridja, de mettre en cause la tournante, et les multiples tentatives qui s'opèrent à l'Assemblée de l'Union, laissent comprendre l'avide du chef de l'État de mettre à mal la stabilité retrouvée de ce jeune pays démocratique.
Les institutions d'État passent les uns après les autres sous domination du pouvoir en place. On réécrit l'histoire comme à la pire époque des régimes communistes. Il est dommage qu'un an, les Comores sont devenus l'objet de tous critiques de la part de la communauté internationale. Il est dommage qu'un an un d'exercice en se bat pour 2021 au lieu de se concentrer pour 2018.
Il faut réagir à ces abus du pouvoir et les dénoncer avec toutes énergies. Mobilisons nous pour que la démocratie règne aux Comores.
Soilihi Abdallah
DG STX Mayotte