Le président Azali Assoumani célèbre la première année de son quinquennat en grande pompe sur l'île d'Anjouan aux Comores. Après so...
Le président Azali Assoumani célèbre la première année de son quinquennat en grande pompe sur l'île d'Anjouan aux Comores. Après son coup d'Etat en 1999, une vaste opération de réconciliation nationale avait été menée dans l'archipel. Mercredi 24 mai il était question de consolidation de la paix à l'inauguration de la première caserne moderne regroupant plusieurs corps militaires. Reportage.
Aéroport de Wani à Anjouan le 24 mai 2017 |
Le président Azali Assoumani a été élu démocratiquement en 2002 et en 2016. Néanmoins il n'a pas hésité à revenir mercredi, durant son discours d'inauguration d'un camp militaire, sur son coup d'Etat de 1999 : « Jusqu'aux années 96-99 où il a fallu déroger un peu aux règles c'est des choses qui arrivent même si on ne les espère pas. On peut estimer que depuis bientôt 20 ans notre pays a retrouvé la stabilité. »
A l'époque, une crise de séparatisme secouait l'archipel et le maintien de l'unité nationale était la priorité. Cette caserne vient parachever l'œuvre du colonel Azali, comme l'explique le directeur de cabinet chargé de la défense, Youssoufa Mohamed Ali. « Intégrer ce qu'on appelle les anciens FGA (Forces de gendarmerie anjouanaises) dans l'armée nationale. C'était des forces séparatistes. Puisque le président Azali est revenu, la police qui était une police insulaire est devenue une police nationale. C'est ce que symbolise ce bâtiment parce que l'armée est nationale. Mais aussi les équiper en moyens logistiques pour qu'ils puissent opérer convenablement leur mission qui consiste maintenir la paix et la sécurité », explique-t-il.
Financé par le Programme des Nations unies pour le développement, ce camp militaire est le premier des Comores à répondre à autant de critères de modernité. Avec RFI