Il est important de développer une vision d’ensemble lorsque l’on aborde les problèmes de développement ou que l’on traite de la lutte cont...
Il est important de développer une vision d’ensemble lorsque l’on aborde les problèmes de développement ou que l’on traite de la lutte contre la pauvreté. Tous les secteurs sont concernés et cela s’inscrit dans l’histoire sociale de l’humanité. On ne peut en effet séparer ces problèmes de la longue genèse des inégalités sociales et des dominations. On ne peut l’isoler de la réalité internationale des rapports Nord/Sud ni des structures sociales internes de chacune des sociétés. Le problème du développement reste le défis fondamental pour tous, avec, aujourd’hui on le sait, des solutions possibles tant à la micro qu’à la macro dimension. Elles dépendent finalement de la volonté politique et des forces sociales qui pourront les mettre en jeu. Mondialiser les résistances et les luttes sociales, signifie renouer avec une longue histoire remettant en question la structure des classes et l’impérialisme de l’argent poussé au paroxysme dans la phase néo-libérale du capitalisme.
Nous avons décidé de s’intéresser à la vie quotidienne des associations en Afrique pour comprendre les difficultés et le fardeau que porte la société civile au développement de notre continent. Nous allons plus particulièrement voir le cas des Comores avec l’association Lamha qui va bientôt fêtée sept ans depuis sa création avec des cellules à Madagascar et en France et qui projette de s’élargir dans le monde entier surtout en Afrique. Nous allons interroger un des membres fondateurs de l’association pour qu’il puisse nous éclairer sur leur parcours.
Djohar Mze Ahmed, né aux Comores et résidant aux Etats Unis en Pennsylvanie. Ayant fait des études de Gestion des entreprises à l’université des Comores, par la suite suivis des formations en ressources humaine. Diplômé en Administration à l’université Keystone en Pennsylvanie. Actuellement, il va intégrer le West Chester University pour des études de relation internationale. Depuis son enfance il a toujours milité dans le monde associatif et a eu aussi la faculté d’être membre fondateur de certains d'entre elle. Il a occupé pas mal de postes de conseiller, trésorier et coordinateur au sein de Lamha, Contrôleur générale à ASCOBEF section jeunes (Maj), membre fondateur de l’association Mwana et Lamha. Il a eu le privilège de travailler avec l’Unicef et le journal kashkazi dans le projet Djuha
Pour commencer, pourriez-vous me parler de la naissance de Lamha, de ses membres pionniers et de ses objectifs initiaux?
Il est créé le 26 Juin 2009 en Union des Comores, l’Association dénommée « Association des jeunes pour le Développement socioculturel sous le sigle (LAMHA)». Nous étions des jeunes lycéens simples et courageux, certains fréquentaient le lycée et d'autre en phase de franchir les porte de l’université. Des jeunes motivés, qui avaient de la volonté d’agir pour le bien-être de tous. Avant toutes choses, nous avons pensé à créer une association qui allait nous permettre de bien nous connaitre et partager nos expériences et connaissances. Fonder une famille ensembles pour l’intérêt générale.
Vous me demandez une question épineuse, concernant les membres pionniers, sa serait difficile de tous les cité vu qu’on est assez nombreux et je demande à l’avance des excuse à ceux ou celle que je ne pourrais pas citer alors voilà certains d’entre eux: Moi-même, Elamine Yahaya, Sultane Abderemane, Fawwaz Illiasse, Mouwad Maecha, Adinane Ahmada, Sittina Mze ahmed, Anfane Mdziani, Naila Athoumani, Abdousalam Mze Boina, Moumtaz Moustoifa, Shaiam Itibar, Omar Ibn Abdillah et tous les autres que sans eux nous ne serions pas là aujourd’hui.
On avait surtout pensé une façon d’activer les jeunes et contribuer au changement de mentalité au sein d’une société plus que vulnérable où la délinquance est monnaie courante, la perte du niveau scolaire qui reculai en vitesse et la corruption qui sévi du chauffeur de taxi jusqu’au président de la nation. Certes l’erreur est humain mais avec tous ses maux encombrant, nous nous sommes lancé dans cette bataille en sachant que l’issue est imprévisible mais c’est notre devoir en tant que citoyen, en tant qu’étudiant de prendre notre vie et celle du peuple en main. Le chalenge était de taille entre une société en dérive et les autorités qui fermé les yeux fasses à tous ces problèmes. L’enfant est l’avenir de demain, le peuple comorien doit se mettre debout pour se battre ensemble et lutter pour son développement, voilà le but qu’on s’est fixé. Nous avons fait la promesse solennelle de s’unir et de se dresser pour faire de Lamha une association du peuple pour le peuple. Au début on avait mis surtout l’accent sur la culture, la jeunesse et le sport mais après on a compris que ça ne sert à rien de se limiter dans un combat qui est le nôtre car si nous échouons ou négligeons même un sujet c’est toute une population qui perdra, donc depuis nous avons décidé d’affronter toute circonstance de la vie sociale pour l’intérêt de la nation. Et actuellement nous militons presque dans tous les domaines humanitaires, sociaux, économiques, sanitaires, culturels et religieux et ce n’est que le début.
Qu'est ce qui a motivé la création d'une telle association ?
Notre but n’est pas d’être parfait ou meilleur que d’autres car nous n'étions pas en concurrence avec qui que ce soit. Nous avons remué ciel et terre pour faire de Lamha, un enfant spéciale et unique en son genre. Certes il a beaucoup d’association mais chacun à ses caractéristiques qui le différencie par rapport aux autres. C’est aussi une réflexion de partage et d’apprentissage car c’était à la fois un moyens de contribue dans la société et en même temps d’apprendre à faire partie de la main d’œuvre pour l’essor de demain.
Nous supposons que la mise sur pied d'un tel projet n'a pas été facile. Quelles ont été les principales difficultés pour le mettre en pratique ?
Bien-sûr c’était un travail de longue et mille nuit car sa nécessite beaucoup de courage et de volonté. Je peux vous dire que dieu merci la volonté ne faisait pas défaut. La première des choses était de faire en sorte de se revoir ensembles au moins une fois par semaine ou deux car c’était pas aussi simple que cela avec nos vie et les frais de transfert exorbitant pour ceux qui habitait loin, mais après avoir pris l’habitude, on a commencé à fixer les réunions de travail mais au début, bien-sûr tout le monde ne pouvaient pas être présent. On avait le souci de se trouver un local, de sensibiliser les autre à venir nous rejoindre dans le mouvement, mettre en place les matériaux nécessaires à notre disposition, faire adopter les règles, rédiger les textes réglementaires, etc. c’était tout une œuvre et franchement le travail n’étais pas du tout commode mais on a su rester confiant et patient.
Quel était le contexte social et politique au Comores à ce moment-là? Participiez-vous à un mouvement plus large porté par les organisations de la société civile ou bien alors vous considériez-vous comme porteur d’un acte isolé ?
Normalement au Comores le peuple n’arrive pas toujours à faire la différence entre parti politique et association, malheureusement certaines associations se voient dedans dans ce double jeu qui va à l’encontre des principes fondamentaux d’une association. Le pays était dans une instabilité entre ses deux approches dans un pays ou presque toutes les actions se font par la société civil. La société civile mise trop sur certains sujets de développement et malheureusement il n’a jamais eu vraiment d’appui venant du gouvernement local. Une absence très remarqué et qui font que nos associations tombent sur les mains des ONG international à l’exemple de l’Unicef, PNUD etc… Je ne dirais pas que c’est une mauvaise idée mais la plupart de ces ONG font comme s’ils étaient les maitres suprêmes et font régnés leur loi, une chose que Lamha déjoue depuis toujours. Par ailleurs oui nous avons eu la chance de participes dans des forums, atelier et quelques évènements organisés par la société civile, je me rappelle celle de 2009 qui avaient eu lieu au palais qui réunissait Presque les jeunes de l’océan indien pour des assises sur la question du VIH. Je ne dirais pas actes isole car déjà ça ne définissent en aucun cas une association, l’association a pour but d’éduquer, sensibilise, mobiliser et faire passer son message car elle est sans frontière par contre elle peut avoir des point spécifique différente mais l’objectif est presque la même au sein de la société c’est-à-dire le combat pour le développement.
Quelles étaient vos premières activités ? A quelles attentes répondaient-elles ?
Au début on participait juste sur des activités organisées par d’autres associations comme celle d’Esprit Lumineux sur la gastronomie comorienne. Mais après nous avons organisé notre propre activité à l'alliance Française de Moroni. Certes le commencement n'était pas aisé mais les membres ont puis se surpasse et faire cette journée inoubliable même si on a quelques fois rencontré certains difficultés mais c’était seulement bases au niveau de la sensibilisation. En gros on avait auparavant eu à faire quelques activités comme la journée propre à la maternité de Moroni Grande Comores, où on avait même distribue des cadeaux aux enfants et pareil à Mutsamudu Anjouan mais la journée spécialement dédié à l’hommage d’Aimé Césaire, une personnalité qui a œuvré pour la négritude, était pour nous la plus sensible et inoubliable car elle nous a vraiment mis à l’épreuve
Quel était alors votre positionnement vis-à-vis des autorités ?
A vrai dire nous étions totalement indépendant car on était trop au début solitaire, on menait nos combat a part mais au bénéfice de la population. A part les procédures administrative obligatoire et nécessaires pour la légalisation par contre les autorités étaient trop curieux de notre évolution et de comment on opérait nos actions sans pour autant impliquer directement l 'Etat. Certes nous étions nouveaux mais on avait une volonté hors normes et très compétitifs.
Nous avons réussi dans un lapsus de temps à faire connaitre notre association au niveau local et régional et sans oublie l 'Alliance qu’on avait avec l'association Mwana de Ntsaoueni et avec d’autres associations qui œuvrent dans le même but que nous. Nous ne sommes pas des antiétatiques mais nous aimons rester indépendant et être plus proche de la population et nous sommes ouvert pour tout le monde.
Quels sont les domaines d’intervention de l’association Lamha au Service du Développement ? Et d’où proviennent ces sources de financement?
Nous avons lutté presque partout mais j’avoue au début on s’était d’avantage focaliser sur la culture et la jeunesse mais après quelques mois de travail, on s’est dit voyons nous sommes une association est nous devons lutter et faire entendre notre voix partout s’il le faut. Notre devise était la jeunesse, le sport et la culture mais actuellement nous avons fait élargir notre mission et nous opérons presque dans tous les domaines confondues, la sante, l’environnement, l’éducation etc. c’est en quelques sortes cette vision qui font de nous une exception du système. Et aussi la manière dont nous faisons pour le financement de nos activités est totalement inimaginable car les fond proviennent de nos propres moyens. Nous faisons des cotisations entre nous pour finance nos projet même si parfois c’est difficile mais on assume nos responsabilité. Nous avons décidé de créer une association et nous devons aussi être prêt physiquement et moralement à assume ses responsabilités sans contrepartie. Nous avons opté pour l’Independence car à la différence des autres, eux reçoivent des aides et financement provenant des ONG etc. et nous malgré les plus grand chantiers et projets parfois couteux mais on se débrouille petit à petit jusqu’à la fin. Parfois nous faisons des quêtes issue de nos poches (parents, amis, famille) car nous aimons être bien plus proches du peuple, notre combat et avant tout celle du peuple et au lieu de faire des alliances avec des ONG, le fait être soumis dans la dépendance ne nous ressemble vraiment pas du tout, nous aimons être neutre, transparent et faire l’exception et éviter tous forme de conflit d’intérêt.
Qu'est-ce qui différencie l'association Lamha des autres Association de société civil trop nombreuses qui se trouve au Comores ?
Je pense que la différence est trop visible entre nous et les autres associations. Premièrement nous sommes Independent. Je ne dis pas que nous sommes uniques mais nous avons de très grandes lignes vraiment contradictoires. Nous recevons jamais de financement de la part des grandes corporations (Unicef, PNUD etc..) certes a un moment donnes nous auront à faire face à ce genre de dilemme mais je suis confiant que les choses vont se passes par une autres approches plus réfléchis et réaliste qui va se basée sur des conditions logiques et intelligente. En deuxième lieu la différence se constate sur les domaines d’intervention, certes nous avons notre propres devise mais l’amour de la patrie est bien plus large et nous intervenons Presque dans tous les domaines de la société civil contrairement à d’autres. Il y a aussi notre parcours, nous aimons être le plus proches possible du peuple et sans oublie la façon dont nous élaborons nos projets. Je pense que la différence se trouve sur deux grandes lignes le financement et les domaines d’interventions
Quels sont vos souhaits pour le futur ? Comment envisagez-vous la suite de Lamha ?
Comme toutes bonne initiative nous espérons le meilleur et voir l'association s’épanouir et se dirige vers la bonne voie. Premièrement nous aurons à multiplier nos efforts pour la création de plusieurs cellules qui seront partout s’il le faut. Faire une mobilisation en masse et ouvrir Lamha dans les quatre iles. Puis faire connaitre Lamha au sein des iles voisines c'est en quelques sortes le challenge qui nous attend. Heureusement nous avons puis mettre en place deux cellules. Une en France et à Madagascar. Le choix de commencer par ses deux pays était trop réfléchi car c'est parmi les pays où vivent la plus grande partie de la diaspora comorienne et surtout que la majorité sont des étudiants qui sont l’avenir de notre pays. Mais ce n'est que le début car nous visions loin pour comme le dit l’adage rêvons grand (Dream Big) actuellement nous sommes en concertation avec des collègues de la Malaisie, Belgique, Maroc, Sénégal et la chine pour voir si nous pourrions dans les années qui suivent ouvrir d'autres cellules. Je comprends qu'une telle démarche n'est pas du tout facile mais nous y croyons fort et nous nous battrons pour que notre combat. Personnellement je rêve de voir Lamha devenir une ONG international de renom mais qui va se distinguer par des politiques différents des autres.
Pour conclure, quel message, après tous ces débâcles de la vie, Aimeriez-vous envoyer à la jeunesse Africaine ?
Le message est très simple, Dream Big mes Cher compatriote. Il ne faut jamais laisser ce que tu peux faire aujourd’hui pour demain car chaque second compte et investissez-vous davantage dans les activités sociale et communautaire car sa vous aidera beaucoup dans votre carrière professionnel et personnel. Nous avons tous chacun un talent caché quelque part en nous, donc il est temps de le faire apparaitre car le présent nous attend et le future appartient à ceux qui récolterons nos fruit. Mandela et Mao Zedong sont des êtres humains et issus d’une société en périple pourtant ils ont réussi à changer le monde donc pourquoi pas nous.
Les gouvernements africains doivent initier un ensemble de politiques d’ordre socioéconomique et culturel dont l’Etat jouera le rôle du gendarme, pour que dans le développement économique et socio-culturel mondial lié à la révolution technologique , l’appel à d’autres intervenant dans le contexte du développement humain durable s’impose ( ONG), dans cet optique et pour assurer une convergence adéquate de ses politiques , Il doivent s’engagé au processus du développement moderne , ce qui donnera naissance à l’initiative national pour le développement humain , une place stratégiques aux organismes de la société civile , en tant qu’organismes de proximité citoyenne.
Le peuple citoyen et l’état doivent travailler de concert pour le développement économique et social de notre continent. Par Omar Ibn Abdillah