Quand un douanier, Kiki, donne des leçons de droit Constitutionnel à Paules-Charles Delapyeres. Cela n'étonne pas. Quand on constat...
Quand un douanier, Kiki, donne des leçons de droit Constitutionnel à Paules-Charles Delapyeres.
Cela n'étonne pas. Quand on constate que tous ceux qui mendient par la politique croient faire une lecture du droit particulièrement sur un arrêt de la Cour Constitutionnelle où le recours à des règles générales et techniques, inconditionnelles pour les professionnels.
Cette fois-ci, c'est un douanier sans la formation qui explique à Paules-Charles Delapeyre le sens propre de l'arrêt du 29 Avril 2016. C'est grave pour la CRC-JUWA avec autant de cadres et intellectuels de se laisser manipuler par un apprenti comme Kiki.
Allons vers le droit:
Selon lui, "toutes les requêtes formulées par MAMADOU demandant l'annulation des bureaux de vote ont été rejetées par la CC faute de preuve irréfutable.
Même chose pour les accusations contre Salami et Moustadrane".
Dabord, on tient à rappeler que Mohamed Ali SOILIHI a demandé non seulement l'annulation de certains B.V. pour irrégularités mais aussi la reprise du scrutin dans les bureaux de votes saccagés à Ndzouani. Et ceci est bien énoncé dans le contenu des requêtes.
Cependant en faisant une lecture sur le fond de l'arrêt de la CC, on comprends que le juge constituonnel s'est contenté de régler les questions relatives aux droits fondamentaux de la personne humaine et aux libertés publiques qui sont hiérarchiquement superieurs aux autres droits en mettant en veille les réclamations des requérants sur l'annulation des bureaux de vote jusqu'à l'arrêt qui aura à proclamer les résultats définitifs.
Ainsi à la lecture cet arrêt, le juge constitutionnel s'est réservé le droit de ne traiter que les requêtes motivées par la défense des droits fondalentaux notamment le droit de vote. Il en est de même que la CC n'a pas abordé dans le fond non seulement la requête de Mohamed Ali SOILIHI demandant l'annulation de certains bureaux de vote mais aussi celui de Azali Assoumani qui entre, tous les deux dans le cadre de ses compétences liées à la régularité des opérations électorales telles que stipulées dans l'article 36 de la Constitution.
Cela nous ramène à dire que cet arrêt ne sera complété que par la dernière décision de la CC d'après la reprise des élections des 13 bureaux.
Pour ce qui est du changement de tendance des positions, cela est fort possible étant donné que, non seulement le juge n'a pas encore statué dans son arrêt, le fond de la requête de Mohamed Ali SOILIHI demandant l'annulation des certains bureaux de votes (une demande juste et juridiquement justifié) mais aussi l'arrivé plus tard des 12 urnes de six bureaux de vote de l’île de Ndzuani, à savoir Lingoni 1, 2 et 4, Pagé 1, Haïbara 2 et Kowé où Mohamed Ali SOILIHI est favorable.
Il faut rappeler que ces 12 urnes ne sont pas comptabilisées par la CENI qui a mit Azali Assoumani en première position avec un écart très minime et seul Lingoni 2 a été annulé par la Cour Constitutionnelle.
Il n est pas étonnant que le camp de Mohamed Ali SOILIHI se trouve en face de chiffres qui montrent un écart très éloigné de la Cour Constitutionnelle.
C'est une évidence, n'en déplaise à certains.
Par Aboudou Mhoudini
Par Aboudou Mhoudini