La décision de Mouigni d'être candidat aux présidentielles n'est manifestement pas le fruit d'une longue et bonne réflexion. Pl...
La décision de Mouigni d'être candidat aux présidentielles n'est manifestement pas le fruit d'une longue et bonne réflexion. Plusieurs paramètres des réalités socio-culturelles de chacune de nos îles n'ont pas sérieusement été pris en compte par le locataire de Mrodjou. Et cela se constate dans cette tournée anjouanaise invisible, sans panache et inodore comme ce meeting qui fait pitié au stade de Missiri au 3/4 vide ce mercredi après-midi ou encore le soir à Ouani.
La bataille décisive de cette élection présidentielle se fera à Anjouan et Mouigni Baraka ne se bat pas avec les mêmes armes que les autres. Azali et foundi ont le peuple; Mamadou a l'argent et les distributeurs de billets et Mouigni n'a ni l'un ni les autres. Mais de cette erreur politique voire stratégique d'un Mouigni qui aurait sans doute mieux fait d'essayer de renouveler son mandat, on tire une leçon intéressante du comportement des comoriens. En effet, ils donnent le sentiment de refuser le combat à 3, imposé par la constitution pour le 2nd tour. Ils créent automatiquement des duels, un combat bipolaire. Azali vs Mradabi; Sambi vs Ibrahim Halidi ou encore Iklilou vs Fazul.
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Et chaque fois le 3ème homme souvent 2ème dans les résultats est effacé de l'ambiance électorale. Et c'est sans doute pour cela que le leader du juwa a fait cet appel solennel à Mouigni de rejoindre le front républicain et ainsi éviter un combat inutile contre des moulins à vent et à fonds perdus, même si cela n'est pas constitutionnel. Et dans ce combat désespéré, jusqu'au boutiste dans lequel la stratégie est mauvaise, la tactique est en plus dangereuse.
Une campagne de dénigrement et d'insultes est érigée en slogans de campagne, comme cette violente diatribe à la limite de l'insolence d'Ahmed Barwane qui tire à boulets rouges, sans convaincre sur ses 2 anciens amis présidents de la République Azali et Sambi, qui puise est sur un terrain qui n'est lui pas favorable. Par M. Abdou Mbechezi