Le parti au pouvoir (Updc) et ses alliés ont tenu un rassemblement hier après-midi à Moroni. Alors qu’aucune autorisation pour la manifesta...
Le parti au pouvoir (Updc) et ses alliés ont tenu un rassemblement hier après-midi à Moroni. Alors qu’aucune autorisation pour la manifestation n’a été délivrée, les forces de l’ordre ont pourtant été dépêchées sur les lieux pour encadrer les manifestants. Le 5 mars dernier, la manifestation de l’opposition avait été pourtant violemment réprimée, suite à une réquisition de la préfecture demandant à l’armée « d’utiliser les moyens militaires nécessaires pour empêcher toute manifestation… ».
Le parti de Mohamed Ali Soilihi conteste les résultats de l’élection présidentielle publiés par la CENI, vendredi 15 avril dernier et le plaçant en deuxième position. A l’occasion, un rassemblement était tenu hier à Moroni.
Devant le quartier général du colistier de Mohamed Ali Soilihi, le vice-président Nourdine Bourhane, la manifestation avait généré un embouteillage monstre.
Le secrétaire général de la mairie de Moroni, contacté par La Gazette des Comores, a déclaré qu’aucune autorisation n’avait été délivrée au parti pour manifester.
A la préfecture, nous avons contacté la personne qui avait signé les trois réquisitions pour l’armée le 5 mars, autorisant les forces de l’ordre « d’utiliser les moyens militaires nécessaires pour empêcher toute manifestation de quelque nature que ce soit non autorisée dans la ville de Moroni ». Une réquisition écrite et signée par le premier adjoint du préfet, Omar Tamou Ali.
Ce dernier, contacté par la Gazette des Comores lors du rassemblement du parti au pouvoir, n’a pas souhaité réagir.
A la gendarmerie nationale, le commandant de compagnie censé recevoir la fameuse autorisation n’a pas, lui non plus, souhaité faire de commentaire sur la question.
Pour rappel, les 27 février et 5 mars, 20 partis de l’opposition s’étaient fait violemment réprimés lors de leurs manifestations pacifiques à Moroni, pourtant autorisées.
L’armée avait reçu le feu vert du premier adjoint du préfet, en l’occurrence Omar Tamou Ali, « d’utiliser les moyens militaires nécessaires » afin de réprimer les manifestants.
Il y a eu plusieurs blessés dont la veuve de l’ancien premier ministre Abbas Djoussouf, Tocha Djohar, Farid, Johnny, pour ne citer qu’eux.
Toufé Maecha ©habarizacomores.com
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