Le samedi du 2 avril, les Anjouan ne se sont pas mobilisés comme dans le passé pour accueillir SAMBI et ses compagnons Azali et Salami. Cet...
Le samedi du 2 avril, les Anjouan ne se sont pas mobilisés comme dans le passé pour accueillir SAMBI et ses compagnons Azali et Salami. Cette mobilisation qui devrait servir de démonstration de force contre l’UPDC s’est finalement traduite par un échec. Ce matin du lundi, les Anjouanais sont allés plus loin. A la place de l’indépendance, dans la capitale Mutsamudu qui est la ville natale de SAMBI, on peut lire sur une banderole rappelant à ce dernier « n’oubliez pas que vous nous avez dit qu’il (Azali) avait laissé 400 000 fc dans les caisses de l’Etat, demain il laissera derrière lui des dettes » (transcription française).
Sur les places publiques de Mroni à Mutsamudu, cette affaire anime le débat concernant l’alliance Sambi-Azali. Certains évoquent même qu’un bon musulman n’a pas intérêt à suivre ceux qui soutiennent le candidat Azali. La principale raison évoquée est la suivante : « Azali avait imposé un blocus contre les Anjouanais de se rendre au pèlerinage de La Mecque afin d’accomplir le cinquième pilier de l’islam (Hadj) ». Face à ce blocus, tous les pèlerins anjouanais avaient pris la résolution de converger au stade de Missiri pour faire le « Hadj » symboliquement. En tenu d’Ihram (pièces de tissu blanc propres), les fidèles anjouanais ont fait les 7 tours dans le stade de Missiri en priant et se sont dirigés vers les rivages de la mer pour le rite de lapidation du Satan (jets de cailloux).
Le soutien de Sambi à Azali, n’a fait que raviver d’avantage les mauvais souvenirs laissés par Azali contre la population anjouanaise. En plus, dans le contexte actuel où le parti Juwa est fractionné, le rapprochement avec Azali est tombé au mauvais moment. Il ne va pas arranger les choses à Salami, le seul candidat de Juwa au second tour des élections du Gouverneur. Est-ce le début du déclin d’un « mystère SAMBI » ? Le débat est ouvert.
N.M. (Mutsamudu –Anjouan)
Ndzuwani-2016