C’est la question principale de l’heure. Il convient donc d’y réfléchir avec le moins d’esprit partisan possible. Quelle est donc la questi...
C’est la question principale de l’heure. Il convient donc d’y réfléchir avec le moins d’esprit partisan possible. Quelle est donc la question principale de ce point de vue. A mon avis l’adhésion des candidats à la décision que prendra la Cour Constitutionnelle (CC). Une lapalissade me direz-vous ! En apparence seulement. Car la question devient : comment amener les candidats à se plier à cette décision ultime ? Une décision vécue comme une injustice ne passera pas ou pourra conduire à des révoltes plus ou moins violente, insurrectionnelle ou pas, en tout cas dangereux pour le pays.
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Et cette adhésion ne sera pas aisée. Les partisans de Mamadou, affirment qu’ils respecteront la décision de la CC. Mais c’est que c’est leur seul échappatoire à la défaite, ils espèrent et leur confiance est suspecte aux yeux de leurs adversaires, enfin ce soutien affiché de la France. Sont-ils prêts à accepter paisiblement la défaite ? Quand on les a vus refuser avec force la position de la CENI, parlant même de coup d’Etat, soutenant que le pouvoir ne leur appartient plus, on peut exprimer des doutes. D’autant que rien n’était définitif. La voie des recours s’ouvrait. En face, on pense avoir gagné. L’attente devient insoutenable, on suppute des coups foireux. Les partisans d’Azali serrent les dents, il n’est pas question qu’on leur vole la victoire. Le chemin est donc étroit et sinueux. Au moindre faux pas on risque de dégringoler dans un gouffre sans fond.
Le protocole signé pour garantir la crédibilité des présidentielles permet l’organisation de séances de travail entre la CC et les candidats avant qu’en toute indépendance, la CC tranche. Les règles du jeu clarifié (articles des lois qui seront appliqués, mode de traitement des recours, etc.), explications apaisées sur les recours des uns et des autres, confrontation des données, etc. Cela permettrait peut-être à la CC de regagner la confiance des principaux acteurs.
Une suggestion d’un en-bas-de-en-bas qui vaut ce qu’il vaut mais dont le principal souci c’est la réunion des conditions d’un achèvement paisible de ces présidentielles si longues !
En tout cas il faut réfléchir au comment et ne pas agir de façon irresponsable en croyant que la force suffira. Ce ne sont pas des mesures comme celles décrétant le confinement des citoyens chez eux le jour des résultats qui empêcheront quoi que ce soit.
Idriss (22/04/2016)