Hier, samedi 5 mars, à Madagascar, le président s'est exprimé devant la presse au sujet de l'affaire de la fusillade, dans laquelle...
Hier, samedi 5 mars, à Madagascar, le président s'est exprimé devant la presse au sujet de l'affaire de la fusillade, dans laquelle son fils est mis en cause. Pour rappel, le 21 février dernier, au nord de la capitale, une altercation aurait mal tourné entre les mineurs d'une carrière de pierres semi-précieuses et le fils du président, qui en aurait revendiqué l'exploitation.
Des coups de feu ont retenti. La famille d'un mineur porté disparu soupçonne qu'il a été tué et accuse le fils du président d'avoir donné l'ordre de tirer. Samedi, Hery Rajaonarimampianina a fini par démentir catégoriquement l'implication de son fils dans cette affaire. Selon lui, il s'agit de « rumeurs et de manœuvres politiques ».
Hier, malgré plusieurs voix discordantes, le président malgache a réaffirmé que son fils n'était pas présent le jour de l'altercation. « Il était dans un autre endroit, a assuré Hery Rajaonarimampianina. Mon fils n'est pas un magicien, il n'était pas sur place. Si vous avez des preuves, je voudrais bien que vous me les donniez. »
Pourtant, plusieurs exploitants de la mine présents ce jour-là affirment avoir vu Matthieu Rakotoarimanana. Des hommes armés qui l'accompagnaient auraient tiré sur la foule. Un homme est porté disparu ; les mineurs pensent qu'il est mort. Hier soir, la Procureur de la République confirmait à RFI qu'une plainte avait bien été déposée au tribunal de première instance de la capitale, contre les auteurs de la fusillade.
En revanche, si les gendarmes affirment que des coups de feu ont effectivement retenti, ce n'était, selon eux, que des « tirs en l'air ». Et ils affirment ne pas en être à l'origine. C'est aussi ce que rappelle le président de la République malgache. « J'ai commandé une commission d'enquête. Effectivement, il y a eu quelques échauffourées, mais [selon] la version que j'ai reçue, c'est qu'il y avait eu des tirs en l'air. »
Hery Rajaonarimampianina indique également qu'aucun corps n'a été retrouvé. Pour lui, l'affaire tient de la machination politique. « Il y a des manœuvres par ci par là. Il y a des rumeurs ! Ce n'est pas la première fois que la famille du président a été annoncée comme étant impliquée dans ceci et cela.»
Sans désigner quiconque, le président demande des sanctions à l'encontre des responsables. Par RFI